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L'amour incertain

Posté par michelconrad, 10 janvier 2018 · 370 visite(s)

Il n'est pas d'aube qui se ressemble : couleur de lait, couleur de cendre, peuplée de cris d'oiseaux, vierge de tout cri, nimbée de silence, humide, sèche, déjà tiède après une nuit de canicule, la gamme des aubes est infinie, comme celle des aurores, des matins dans leur plénitude, des midis claironnants de l'été, des heures en demi-teinte de l'hiver, ainsi va chaque heure, chaque soir, chaque joie, nos cœurs battent le tambour, nos rêves prennent leurs envols, les rêves langoureux ou cauchemardesques s'invitent dans nos nuits, les armées du Temps se regroupent, car chaque vie est en sursis, plus ou moins long, plus ou moins fragile… Nous allons notre chemin, avec la lanterne de l'écriture, nous gravissons les pentes, dévalons des ravins, – il faut marcher toujours vers l'amour incertain.



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