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« A quatre heures du matin, l’été ... »

Posté par michelconrad, 20 janvier 2018 · 331 visite(s)

Dans le train qui nous conduisait à Paris, E. et moi, je lui récitai ces vers de Rimbaud, qui ne cessent de me hanter : « à quatre heures du matin, l’été/ le sommeil d’amour dure encore/ dans les bosquets l’aube évapore/ l’odeur du soir fêté ». E . voulait éblouir le provincial que j’étais, en lui faisant découvrir Paris. Elle y parvint.
 
Un demi-siècle plus tard, une minuscule pépite tournoie, comme dans une batte d’orpailleur, au milieu du gravier : je ne revois, de ce séjour à Paris, qu’une seule image.
 
Il est minuit, à la Closerie des Lilas. Un pianiste joue quelque chose. E. me fait remarquer, au coin des tables, les noms, gravés sur des plaques de cuivre, des clients illustres, qui y furent des habitués , parmi lesquels je lus celui d’Apollinaire : E. et moi, nous avions su, en nous rencontrant, que nous étions du monde de ceux qui ne vivent que par et pour la poésie.
 
 

20/1/18





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