Mon tour du village tient en peu de choses : quelques marronniers, quelques tilleuls, dont je prends des nouvelles, comme de vieux amis, la rivière, dont je consulte l’humeur, la couleur, l’amplitude, la vivacité, un « jardin zen » que des habitants ont imaginé, un vieux chêne qui est mon privilégié, et qui est, aujourd’hui, peuplé d’oiseaux, quelques maisons en ruine dont j’interroge, sans cesse, le passé, la traversée du cimetière, dont les tombes alignées rappellent où nous allons, avant de rentrer, non sans avoir jeté un regard émerveillé sur l’or pourpre du soleil couchant.
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