L’aulne a grandi, à mon insu, au bord de la rivière. Un jour de grande crue, il y a quelques années, j’ai prêté attention à lui. Frêle, minuscule, il luttait contre la violence du courant qui le faisait plier. Je crus que la rivière allait l’arracher, le transporter comme tout ce qu’elle arrache à ses rives. J’admirai sa force, cette lutte qu’il avait entreprise pour tenir bon, pour rester là, contre un adversaire qui semblait invincible.
Puis, l’eau s’est retirée : l’aulne était toujours là. Il a grandi, paisible. Aujourd’hui, le courant le plus violent ne le fait pas bouger, cette force qui l’entoure, il s’en arrange. L’eau semble être son élément.
Ainsi sommes-nous, peut-être, quand l’adversité n’a pas pu nous faire lâcher prise, quand l’horizon s’assombrit, quand des bourrasques s’amoncellent, – tandis que nous poursuivons, paisiblement, notre chemin.
Puis, l’eau s’est retirée : l’aulne était toujours là. Il a grandi, paisible. Aujourd’hui, le courant le plus violent ne le fait pas bouger, cette force qui l’entoure, il s’en arrange. L’eau semble être son élément.
Ainsi sommes-nous, peut-être, quand l’adversité n’a pas pu nous faire lâcher prise, quand l’horizon s’assombrit, quand des bourrasques s’amoncellent, – tandis que nous poursuivons, paisiblement, notre chemin.
14/2/18
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