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Métamorphoses

Posté par michelconrad, 09 mars 2018 · 478 visite(s)

Pour l’oiseau, pour l’arbre, pour la forêt, pour la maison, pour la rivière, il n’y a pas de dimanche, de lundi, de vacances, de jours de fête, il y a un ciel qui change, des nuages qui se dessinent de façon fugitive et dont la forme, se métamorphosant sans cesse, devient, à peine née, un souvenir.
 
Pour l’amour, pour le désamour, pour la solitude, pour l’absence, il n’y a pas de saison, il y a la conjonction mouvante, incertaine, des volontés, des désirs.
 
Pour le bonheur, pour le malheur, il n’y pas d’heure, d’agenda, il y a la rencontre qui foudroie, l’exubérance du rire après la traversée des déserts, le désir comblé, – ou bien, au contraire, l’oasis sans rivière, la fontaine remplie de sable, qui a, depuis longtemps, perdu le souvenir même de l’eau qui la traversa.
 
 
 

 

6/3/18





à travers la Métamorphose continue
des matières et des sentiments
ondoie un filet d'encre

lui n'est point sujet à la mutation
même si parfois des reflets d'aubes transhumaines
lui donnent la brillance des regards de jais

et les patients contemplateurs
comme Michel Conrad
y trempent parcimonieusement la pointe de leur plume

sur des papiers fins
comme les mains tendues de l'air
ils composent des consonnes et des voyelles

et les transporte
la concorde de l'ombre et de la lumière

et les accomplit
le poème
humble chanteur des équilibres pérennes


Avec mon amitié,

Loup-de-lune

Loup-de-lune,

 

 

Merci pour ce commentaire, dont la délicatesse est semblable à celle d'un frôlement d'ailes.

 

 

Michel Conrad

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