Le théâtre de Racine figure un théâtre d’ombres : au-delà des oripeaux des titres, (« Seigneur », « Madame ») , ce sont des âmes qui poussent leurs cris venus du fond des temps : « Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous / Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?»... « Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? » La passion est à l’œuvre et nous tend un miroir. Andromaque, Bérénice, Phèdre se consument devant nous, sombrent dans leurs abîmes.
Le théâtre de Shakespeare donne à voir, également, cette dévoration intérieure, cette interrogation essentielles. Othello et Hamlet sont emportés par leurs brasiers.
Le théâtre de Shakespeare donne à voir, également, cette dévoration intérieure, cette interrogation essentielles. Othello et Hamlet sont emportés par leurs brasiers.
11/3/18
"De profundis clamavi" (10/3/18). Tous droits réservés
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