Il y a une joie à fabriquer du pain : créer son levain, cette mystérieuse fermentation où se mêle la vie, y mêler, le jour venu, la farine « neuve », laisser se faire le sourd travail de la pâte qui se « lève », comme s’esquisse le poème sous les mouvements de notre âme et, enfin, cuire le pain, comme on met en forme ces mouvements de l’âme au travers des correspondances de mots, au travers des réseaux sonores et sémantiques qui se tissent, sous la plume…
6/12/18