Sur le chemin qui mène à la forêt , *** m’offre un brin de muguet. Quand je suis de retour au village, c’est, déjà, le crépuscule. Deux habitants s’apprêtent à prendre leur voiture, pour leur travail de nuit. Je m’entretiens brièvement avec chacun d’entre eux.
Je m’éloigne, en me disant que je suis, moi aussi, quelquefois, un « travailleur de la nuit » : l'amour et l’écriture sont les fruits de l'instant, ils sont un oiseau sur la branche, un papillon posé sur la corolle d'une fleur.
Ce qui n’est pas écrit, quand les mots nous traversent, que ce soit le jour, ou que ce soit la nuit, ne pourra plus jamais s’écrire avec le même timbre et dans la même teinte, – comme on ne peut savoir si tous ces mots qu’on sème sur une page blanche feront, ou non, jaillir dans le cœur du lecteur une raison d’espérer.
Je m’éloigne, en me disant que je suis, moi aussi, quelquefois, un « travailleur de la nuit » : l'amour et l’écriture sont les fruits de l'instant, ils sont un oiseau sur la branche, un papillon posé sur la corolle d'une fleur.
Ce qui n’est pas écrit, quand les mots nous traversent, que ce soit le jour, ou que ce soit la nuit, ne pourra plus jamais s’écrire avec le même timbre et dans la même teinte, – comme on ne peut savoir si tous ces mots qu’on sème sur une page blanche feront, ou non, jaillir dans le cœur du lecteur une raison d’espérer.
5/5/19