Tout est transitoire, comme cette vie même. Un jour, cette maison ne sera plus ta maison et ton jardin. Si tu y reviens (dans l’hypothèse où tu serais encore en vie), peut-être le nouveau propriétaire, te regardant d’un œil suspicieux, ne te laissera-t-il même pas entrer ? Et si tu n’es plus de ce monde, ledit « nouveau propriétaire » s’interrogera sur quelque bizarrerie de l’aménagement de ta maison, de ton jardin et se dira à ton sujet : « il était bizarre, celui-là », comme je le dis moi-même, à présent, de celui qui m’a précédé dans ma maison, dans mon jardin, où il y fit ériger d’improbables imitations de colonnes antiques, en béton armé...
Las ! Quelqu’un fera sans doute abattre tous les arbres que tu as laissés grandir, de façon anarchique, dans le jardin, parce que c’était ton bon plaisir, et y fera couler une dalle de béton pour y faire une terrasse, une piscine, – que sais-je encore ?
Les mots eux-mêmes que tu écris, si quelqu’un les retrouve, sembleront, peut-être, incompréhensibles à quelqu’un, qui se dira : « quelle étrange façon d’aimer ! Et pourquoi tant de tristesses ? ». Il se dira cela jusqu’à ce que la vie, ou plutôt la Mort, l’emporte à son tour, comme elle fait, elle fera, de tous ces « frères humains » qui vivent en même temps que nous, – et après nous vivront.
Las ! Quelqu’un fera sans doute abattre tous les arbres que tu as laissés grandir, de façon anarchique, dans le jardin, parce que c’était ton bon plaisir, et y fera couler une dalle de béton pour y faire une terrasse, une piscine, – que sais-je encore ?
Les mots eux-mêmes que tu écris, si quelqu’un les retrouve, sembleront, peut-être, incompréhensibles à quelqu’un, qui se dira : « quelle étrange façon d’aimer ! Et pourquoi tant de tristesses ? ». Il se dira cela jusqu’à ce que la vie, ou plutôt la Mort, l’emporte à son tour, comme elle fait, elle fera, de tous ces « frères humains » qui vivent en même temps que nous, – et après nous vivront.
13/5/19
- Esterina et Laurence HERAULT aiment ceci