A propos de la poésie, René Char écrit : « la seule signature au bas de la vie blanche, c’est elle qui la dessine ». La vie naît et s’efface, sans laisser de traces, comme un archipel éphémère, toujours changeant, de nuages, qui se déplace dans le ciel, avant de disparaître à jamais. Nos amours mêmes ne laissent sur nos lèvres que le goût évanescent des baisers. Malgré son aspect immatériel, seul le mot du poème, pourtant si fragile, est susceptible de graver nos élans dans le marbre étincelant de la beauté.
8/8/19
"Silhouette" (3/8/19). Tous droits réservés.