Quelqu'un me raconte ses vacances : « Edimbourg, la panse de brebis farcie, la bière, le whisky ... ! » Tout à son allégresse, cette personne m’incite à partir, à mon tour : je vois bien qu’il considère que ce serait une thérapie pour l'éternelle mélancolie qu’il lit sur mon visage. Pour lui complaire, je murmure que j’envisage un voyage pour une ville qui se meurt sous les eaux : Venise. Tout aussitôt, il applaudit à mon projet. -- Je n’ose, pourtant, pas dire que je me sens, en réalité, comme une chèvre attachée à un piquet, rivé à mon rêve d’un impossible amour.
6/1/20
« La crue » (5/1/18). Tous droits réservés.