Écrire, c’est, un peu, construire un mur de pierres sèches, dont la conception, pour qu’il soit à l’épreuve des tempêtes, doit respecter « un maximum de contact entre les pierres, pour qu’elles soient bien calées, des croisements entre les joints, et des croisements en 3D, c’est-à-dire en hauteur et dans la profondeur du mur ». De la même façon, pour écrire, il importe de soupeser les mots, leurs formes, leurs couleurs, la façon dont les sons dont ils sont constitués se marient et se déploient dans l’air, d’observer les lois de la pesanteur du langage, car chaque syllabe doit, au bout du compte, entrer en résonance avec toutes les autres, et chaque métaphore doit apporter une lumière au paysage de notre cœur.
13/2/20
"Un mur de pierres sèches" (26/5/19). Tous droits réservés.
- Jped aime ceci