EVANOUISSEMENT.
Le temps s'envole dans un orage,
Le vent, lui tourne ses pages.
Un souffle de trop, une vie passée,
Et ce souvenir meurt trop pressé.
Dans ce torrent de feu et de flammes;
Tout se fige en fumée même les larmes.
Un cri se hisse vers l'infini,
Et pleure sa haine et son mépris.
Ebloui par la clarté de la brume,
Les yeux remplis d'une étrange écume
La tristesse du bout des doigts;
Essaie de toucher ce que l'homme ne voit.
Elle lit alors, ce livre laissé pour mort;
Qui chante à bout de force, à bout d'effort,
Son histoire maudite et abandonnée,
A laquelle les âmes n'osent plus penser.
La lumière s'impose de pas en pas;
Ce qu'elle dessine brise son éclat.
Trop d'obscurité, trop de blessures,
Pour qu'un corps reste debout face au mur.
Deux genoux à terre et la peine pour exil,
Un pan de vie s'enfouit dans les méandres du passé.
Ses ombres comme un austère cortège défilent,
Et les battements du coeur semblent s'arrêter.
Le temps s'envole dans un orage,
Emporté par ce torrent de feu et de flammes.
La tristesse du bout des doigts;
Lit ce livre laissé pour mort.
La lumière s'impose pas à pas;
Les deux genoux à terre et la peine pour exil.