Au détour d’une douce enfance
Sur le seuil de l’adolescence
Une frêle vie qui vacille
Un corps ingénu qu’on étrille.
Fini le chemin de l’école
Finis les jeux, les danses folles
L’insouciance et la joie d’apprendre
Les copines et les rêves tendres…
Un mal vorace et insidieux
Obscurcit ton regard soucieux
Et affadit l’éclat de fête
De ta jeune existence inquiète.
Le temps des remèdes amers
Des espoirs déçus, des chimères
Des angoisses et des douleurs
Des nuits sans sommeil et des pleurs.
Que de courage il te fallut
Pour affronter ce triste afflux !
Une lueur au bout du tunnel
Mais que ce combat fut cruel!
Alors la vie, la souveraine
Tarissant les souffrances vaines,
A repris son cours ordinaire,
Laissant place aux heures légères.
Les amis, la joie, les fous-rires
Le bonheur auquel tu aspires
Le teint un petit peu plus pâle,
Mais, enfin, sous la bonne étoile...
Voilà pourtant que l’horizon
S’alourdit de sombres frissons
Soudain te ramène en arrière
Ce destin sourd à tes prières !
Pourquoi laisser l’avènement
D’une si cuisante injustice ?
Et tolérer que cette enfant
Revive encore ce supplice ?
A N., 24.05.2020
- M. de Saint-Michel, lologentil, patricia moles et 1 autre aiment ceci