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QUAND LA HAINE S'ETEINT...

Posté par baccala, 17 décembre 2011 · 836 visite(s)

Déchire le néant, évide nos corps nus,
Et distance abhorrée,
Aspire nos souffrances,
Achève de baiser qui ose et qui profane
Le fol acharnement,
D'aimer par habitude,
Et crève le silence effrayant si ingrat
D'avoir rompu les bruits de nos intimités,
Accouche cet enfant criant aux solitudes,
Les fièvres de l'hiver où s'angoissent nos yeux,
Et tout au fond de nous,
Affûte le sanglot,
Pour ne pas l'humilier.

Dans l'agonie espère une délicatesse,
Abandonner le temps comme une songerie,
Qui nous fatiguera,
Qui nous engourdira,
Jusqu'à l'aube transie d'instance souveraine,
Qu'est l'endormissement.

Nous oublions l'enfer quand la haine s'éteint.




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