
UN REGARD AUSSI NOIR QU'UN FOND DE PIPE-LINE...
Posté par baccala,
04 février 2012
·
713 visite(s)
Sans cette âme griffée par le baiser des sables,
Tu tiendrais à la vie, tu fuirais ton désert.
Qui des dunes, du ciel où se forment des gables,
Ont l'enseigne brimant le mirage disert,
Un regard aussi noir qu'un fond de pipe-line
Et ses brides qui suintent le mascara bleu,
Dans l'errance conquise où se meurt la bédouine,
En mémoire de quoi, tu burines l'adieu.
Tu pénêtres la foule et tu changes d'espace
Comme on quitte une table ainsi mise à l'ennui.
Autre part te souvient qu'une bise te glace,
Et humides tes yeux aux lueurs d'un ressui.
Tu languis sous ce porche. Il fera le dos rond
Quand tu rêves d'un ventre où s'abouche ta rue,
Et la pluie trompe l'oeil qui étampe un bas-fond,
Ce reflet que le square éternise en statue,
Qui dira l'apparence à la chair, sa silice,
Adornée jusqu'au coeur en toute venusté.
Elle aura le bon goût du foutre et de l'épice,
Ou plus fort, dans l'amour, l'essentielle beauté.
Abdique solitaire et laisse ton barda
A la pierre fendue comme une vergeture.
Il te reste la nuit de l'ultime addenda
Lorsque ton monogramme affinera l'épure.
Tu tiendrais à la vie, tu fuirais ton désert.
Qui des dunes, du ciel où se forment des gables,
Ont l'enseigne brimant le mirage disert,
Un regard aussi noir qu'un fond de pipe-line
Et ses brides qui suintent le mascara bleu,
Dans l'errance conquise où se meurt la bédouine,
En mémoire de quoi, tu burines l'adieu.
Tu pénêtres la foule et tu changes d'espace
Comme on quitte une table ainsi mise à l'ennui.
Autre part te souvient qu'une bise te glace,
Et humides tes yeux aux lueurs d'un ressui.
Tu languis sous ce porche. Il fera le dos rond
Quand tu rêves d'un ventre où s'abouche ta rue,
Et la pluie trompe l'oeil qui étampe un bas-fond,
Ce reflet que le square éternise en statue,
Qui dira l'apparence à la chair, sa silice,
Adornée jusqu'au coeur en toute venusté.
Elle aura le bon goût du foutre et de l'épice,
Ou plus fort, dans l'amour, l'essentielle beauté.
Abdique solitaire et laisse ton barda
A la pierre fendue comme une vergeture.
Il te reste la nuit de l'ultime addenda
Lorsque ton monogramme affinera l'épure.