Aller au contenu





From: Au bord de la falaise.

Posté par decker, 25 mars 2013 · 750 visite(s)

Au bord de la falaise.


A la lisière de la calanque,
Il boitait mollement.
Les prunelles avides,
Et la caboche pleine de hic.

Des yeux blafards, au ventre creux.
De la gorge nouée, aux poings sanglés,
L’anorexie de la vie
A annihilé ses vociférations.

Il arrachait chaque sandale à l’emprise de la glaise.
Il forçait chaque foulée à mesure du layon.
La sueur sur sa frimousse forait d’avantage les pores,
Et les sels de son être lui calcinaient l’épiderme.

A toutes ces avanies,
L’envie continûment plus dense,
Il a hissé sa carcasse,
Au plus haut des remparts.

La froideur électrique de l’alizé marine
Titilla sa peau de manière maternelle.
Tandis que les senteurs des varechs de la grève,
Mirent un point d’honneur à l’imminent naufrage.

C’est alors qu’au pareil labeur du taureau dans l’arène
Ses membres se sont dressés à la crête des cieux.
En lorgnant au faîte de l’immensité boréale,
Comme pour narguer le trépas, d’une suprême impulsion,
Il vit son poing soudé, le majeur déployé !



Source: Au bord de la falaise.



Mai 2025

D L M M J V S
     1 23
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031

Catégories

Étiquettes