N'effeuille pas la marguerite
Pour connaître combien il t'aime ;
Ne démembre pas la petite
Fleur brillante comme un diadème.
Allonge-toi dans l'herbe molle,
Et admire la coccinelle
Se reposer sur sa corolle.
Regarde-la comme elle est belle !
Cette princesse de la flore
Déclinera après-demain.
Laisse-la profiter encore
De ce joli soleil de juin.
Ton cœur meurtri est malheureux,
Loin de ton charmant amoureux.
Accours, avant la fin du jour,
Consulter, dans ses deux prunelles,
La dimension de son Amour.
Va, ravissante demoiselle !
- Laurence HERAULT aime ceci