Dans la presqu'ombre de la chambre
parmi les florilèges partagés
ils parcouraient du regard
le firmament de nos silences
leurs ailes qui s'éployaient
passaient la porcelaine
le distant abat-jour
s'y réfléchissait en brûlements
attachés aux cires de nos confidences
dans les plis de leurs tuniques
reposait l'obscur
et des notes
élixir des amants
perlaient à leurs cithares
sous les doigts diminués sans nulle meurtrissure
De la voie d'un ancien bisse fabulée par les neiges
tu es entrée dans l'abîme
ton risque avait suspendu notre complicité
mais tu me reviendrais
avec le poème du preux
qu'elle fut d'outre-sanglot la phrase du téléphone
en laquelle se condensa le héraut funèbre
Par-delà coutures et baumes
par-delà portraits au violoncelle
par-delà blanc cercueil et corbillard
cendres et lavandes épousées
mes pas plagiant tes pas
sur l'ancien bisse
tout à la glace étrange de l'été
j'ai grand ouvert le coffret laqué
précipité les anges
descendre encore
et encore
coeur vertigineux
ravin des moelles
profonde la douleur
profonde
jusqu'au mystère
l'essence
Et cet enfantillage entêté
à muer le bibelot
en vol tutélaire
sa flagrance fragile
en essor
et s'il advient
qu'une manière de brisement
m'environne avec insistance
je crois à l'intime visiteuse qui
derrière l'ondulante féerie des rideaux
arpente entre roses et lune aqueuse
le gravier du jardin
parmi les florilèges partagés
ils parcouraient du regard
le firmament de nos silences
leurs ailes qui s'éployaient
passaient la porcelaine
le distant abat-jour
s'y réfléchissait en brûlements
attachés aux cires de nos confidences
dans les plis de leurs tuniques
reposait l'obscur
et des notes
élixir des amants
perlaient à leurs cithares
sous les doigts diminués sans nulle meurtrissure
De la voie d'un ancien bisse fabulée par les neiges
tu es entrée dans l'abîme
ton risque avait suspendu notre complicité
mais tu me reviendrais
avec le poème du preux
qu'elle fut d'outre-sanglot la phrase du téléphone
en laquelle se condensa le héraut funèbre
Par-delà coutures et baumes
par-delà portraits au violoncelle
par-delà blanc cercueil et corbillard
cendres et lavandes épousées
mes pas plagiant tes pas
sur l'ancien bisse
tout à la glace étrange de l'été
j'ai grand ouvert le coffret laqué
précipité les anges
descendre encore
et encore
coeur vertigineux
ravin des moelles
profonde la douleur
profonde
jusqu'au mystère
l'essence
Et cet enfantillage entêté
à muer le bibelot
en vol tutélaire
sa flagrance fragile
en essor
et s'il advient
qu'une manière de brisement
m'environne avec insistance
je crois à l'intime visiteuse qui
derrière l'ondulante féerie des rideaux
arpente entre roses et lune aqueuse
le gravier du jardin
- M. de Saint-Michel, bɔētiane, FlorentM et 1 autre aiment ceci
"Dans nos nuits de cristal ainsi le firmament,
Qui nous semble taillé d'un grand bloc seulement,
Qu'une même couleur d'une arche à l'autre azure,
N'est qu'un immense abîme, un vide sans mesure
Où se croisent sans fin les mondes et les cieux;..."
ALPHONSE DE LAMARTINE, La Chute d'un ange, 1838, page 946.
Un poème d'une profondeur abyssale: où l'absence, guide, l'émotion durable.
hasia