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Ensemble

Posté par Loup-de-lune, 31 janvier 2016 · 809 visite(s)

Il y aurait leurs mains claires
parmi l'aube prime
il y aurait leur influx commun
de l'assentiment à l'accolade


Leurs deux écritures se sont liées sur un papier en fleurs
qu'elles abandonnent au sud injonctif du séjour
un corridor comme infranchi les glisse si légères
la fusion de leurs fois a éthéré la chair

Il n'a paru aucun prodrome qui va voilant un dessein d'or
nul bourreau classique n'aura aiguisé leur acte
mais, follets opalins si fugacement femmes, traverser
une dernière fois l'automate multiple des villes
le face-à-face des crocs de vitre où boulevarde l'ogre marchand

La lettre lucide et confinée thésaurise tous les mots
et sur la falaise la mère et la fille se considèrent
dans leurs vêtures désaliénées que moire une lumière d'aïeule
et du germe de sourire procède leur jetée


Couleur du soir sur la mer
il y aurait un oiseau
il y aurait un essor
de la houle à l'étoile



Un drame sublimé par la splendeur de l'écriture: chute et ascension nimbées d'une déchirante lumière...
Ce n'est pas que le thème du suicide aura obsédé Loup-de-lune, c'est qu'elle aura constamment entretenu le doute au fond d'elle au sujet de la mort de l'âme soeur Mademoiselle LIN ce 24 janvier 2015, dans les montagnes, sur le bisse... accident... ou pas ?...

F. G. Di Gabriele
« (...) il y a quelque chose "d'hypnotique" dans ce poème. on croit savoir ce qui se cache derrière les mots, mais sans en être réellement certain. j'ai un instant songé au suicide, mais le doute demeure . . . . . . . .

Franck
Un lecteur

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