La visite
béance
meurtrissure pierreuse
et noire
au saisir du fidèle arrosoir
éprouver à nouveau le poids des enfances
et l'eau va diamantant de sa stérile courbe
le premier solstice de ton absence
Arraché l'accueil
des syllabes qui te nommaient
mais le bleu de leur encre
a poudré le frisson de mes lèvres
saoule de reflets
la mordorure de la poignée lavique
et la clef fascine
à ouvrir ainsi sur ces volumes sourds
le pas s'étonne
à franchir le seuil saisissant d'usure
dans la chambre de nos galaxies
les angles plient la lumière de vanille
où se mue le vivier des ombres
évanouis le mutique tendre
du lit pastel
et les armoires de nos affublements
et le chevet des florilèges
avec l'abat-jour propice
au papier étoile du poème
dans l'espace de mes yeux cillant
ces blancheurs d'hôpital
linges et visages
chemises et draps
flocons secrets du sang
qui vont t'ensommeillant
timbres de nos voix
à nos gestes mêlés
poussière de pigments et de mica
la pulpe de mon doigt sinue
sur les tableaux qu'on a décrochés
pour ce fébrile amoncellement
mais en cette jumelle vigueur
se métamorphose ce qui se souvient
et de leur étalement docte
notre jardin vient à refleurir
passerelles de pollens et d'ailes
sur l'abîme de l'azur
albes sentiers
cordonnets des longues robes tissues de verts
que dissout le repos des charmilles
les corolles déploient
leurs camaïeux de rose et de mauve
dans le vent de jais qui nous échevelle
parmi la roseraie
où la neige et la pourpre s'harmonisent
des effluves de tulle
vêtent encore nos présences mythologiques
où donc ta porte
ton interstice
monde d'huile et d'aquarelle
polychromies ressuscitantes
des journées qui adieusent leur déclin
pure minute
cristallise mon passage
derrière le simulacre d'une démente
oh! mes mains ont glissé
sur l'image des miels
qui repaissent les angles des cadres
Ma supplique devient la coupe de soir
liqueurs soufrées safranées des fenêtres
l'obscur tempo de l'homme s'y grise
la leucémie te silhouette
sa craie va constellant un ciel
ces voix de luminaires
tout voilés d'ailes et de toiles
aux confins de l'instant
j'écoute sans apprendre
les noms des rues qui
du jardin
me distancent
son vieux bassin longtemps blanchoie
de sa pendante larme de pierre
béance
meurtrissure pierreuse
et noire
au saisir du fidèle arrosoir
éprouver à nouveau le poids des enfances
et l'eau va diamantant de sa stérile courbe
le premier solstice de ton absence
Arraché l'accueil
des syllabes qui te nommaient
mais le bleu de leur encre
a poudré le frisson de mes lèvres
saoule de reflets
la mordorure de la poignée lavique
et la clef fascine
à ouvrir ainsi sur ces volumes sourds
le pas s'étonne
à franchir le seuil saisissant d'usure
dans la chambre de nos galaxies
les angles plient la lumière de vanille
où se mue le vivier des ombres
évanouis le mutique tendre
du lit pastel
et les armoires de nos affublements
et le chevet des florilèges
avec l'abat-jour propice
au papier étoile du poème
dans l'espace de mes yeux cillant
ces blancheurs d'hôpital
linges et visages
chemises et draps
flocons secrets du sang
qui vont t'ensommeillant
timbres de nos voix
à nos gestes mêlés
poussière de pigments et de mica
la pulpe de mon doigt sinue
sur les tableaux qu'on a décrochés
pour ce fébrile amoncellement
mais en cette jumelle vigueur
se métamorphose ce qui se souvient
et de leur étalement docte
notre jardin vient à refleurir
passerelles de pollens et d'ailes
sur l'abîme de l'azur
albes sentiers
cordonnets des longues robes tissues de verts
que dissout le repos des charmilles
les corolles déploient
leurs camaïeux de rose et de mauve
dans le vent de jais qui nous échevelle
parmi la roseraie
où la neige et la pourpre s'harmonisent
des effluves de tulle
vêtent encore nos présences mythologiques
où donc ta porte
ton interstice
monde d'huile et d'aquarelle
polychromies ressuscitantes
des journées qui adieusent leur déclin
pure minute
cristallise mon passage
derrière le simulacre d'une démente
oh! mes mains ont glissé
sur l'image des miels
qui repaissent les angles des cadres
Ma supplique devient la coupe de soir
liqueurs soufrées safranées des fenêtres
l'obscur tempo de l'homme s'y grise
la leucémie te silhouette
sa craie va constellant un ciel
ces voix de luminaires
tout voilés d'ailes et de toiles
aux confins de l'instant
j'écoute sans apprendre
les noms des rues qui
du jardin
me distancent
son vieux bassin longtemps blanchoie
de sa pendante larme de pierre
- hasia, Esterina, M. de Saint-Michel et 2 autres aiment ceci
'Loup-de-lune, bonjour.
Poésie somptueuse, lorsque le scialytique irradie les couleurs tendres de la vie...'
baccala
(F. G. Di Gabriele)