jais de ses cheveux indomptables
lys de sa robe impondérable
elle compose avec décision l'horaire et le chemin
encore une traversée de fraîcheurs herbues
un bonheur d'enfoncements légers
parmi pierres et bêtes
pour éteindre la morose ardeur
qui aura vitré l'hôpital
des fondrières de lave bleue
consument le dernier repère
et par son fredon s'égaillent
les phonèmes de l'artifice qui la nomma
sans le tranchant des effusions
offrande du sang qui défaille
du rouge enténébré
par l'esquilleuse craie des astres regrettables
tutélaire
le vent silhouette
comme un frisson-miracle
et renverser son regard
aiguière de la liqueur lucide
l'azur et le vert
que par intervalles
enclosent les arches d'un pont
oublié du transitoire
continûment tombent
et bien après tout le réel
transfixé
continûment filent
allongée sa chair a part au monde
en lequel se ficheront leurs ogives
deux grands pétales
sous l'arbre d'avril
un ange à l'étourdie
l'exquis
de la sieste de ses ailes blanches
où flambe le fantôme du rose
- M. de Saint-Michel, bɔētiane, pigloo et 1 autre aiment ceci