Transparences
I
d'aquarelle
ou d'éprouvé faisceau d'aurore
ses portraits enceignent la chambre
cette bouche où se neutralisent
le sourire et la nostalgie
ces gemmes noires et fluides du voir
cette dentelle des épaules sable
sous les cheveux de jais prodigue
et titubée la décision
parmi le dégradé de ses âges
elle va de l'enfant
à la femme
de la femme
à l'enfant
toute machinale inculcation du temps
égarée
ses lèvres parfois frémissent
de la syllabe d'un sortilège
fabuleux un paysage de cire encore
dévoue une flamme
à son voyageant regard
ses doigts effleurent les cadres
soupirent après la poussière
son toucher flâne aux angles
la pulpe déférée à l'écorchure
II
après le sûr transpercement
du diaphane de la peau
la lame ira longuement
s'éloignant du poignet
malgré l'incandescent fardeau
de son dernier reflet
ainsi bifurqué le bleu des vaisseaux
mêle l'abandon à l'effusion
le poids pourpre du sang qui s'enfuit
délivre
et déferle les tentures du soir
et les images se brouillent
atteignent au fourmillement
muettes explosions des contingences de cendre
nulle considération sélénienne
nulle jouvence de safran
d'une source de ciel ou de rue
ne sait plus s'y réfléchir
mais dans l'exhalaison de la chandelle épuisée
s'inscrit un souffle encore
la silhouette bruie qui prénomme
un rire de créeur sous le loup des minuits
III
avec son allant de principe
ce matin-là
au tamis des voilages
l'ennui visqueux du sang
et s'épand la transparence d'une lumière rose
un sommeil qu'a bercé la meurtrissure
jusqu'à la carnation des clairvoyances
porte la plume veinulée des paupières
et sur les murs
les visages d'une vie humaine
indéfiniment balancent
entre la chimère
de leur suspension
et la galactique candeur
des rayons qui transhument l'infime
I
d'aquarelle
ou d'éprouvé faisceau d'aurore
ses portraits enceignent la chambre
cette bouche où se neutralisent
le sourire et la nostalgie
ces gemmes noires et fluides du voir
cette dentelle des épaules sable
sous les cheveux de jais prodigue
et titubée la décision
parmi le dégradé de ses âges
elle va de l'enfant
à la femme
de la femme
à l'enfant
toute machinale inculcation du temps
égarée
ses lèvres parfois frémissent
de la syllabe d'un sortilège
fabuleux un paysage de cire encore
dévoue une flamme
à son voyageant regard
ses doigts effleurent les cadres
soupirent après la poussière
son toucher flâne aux angles
la pulpe déférée à l'écorchure
II
après le sûr transpercement
du diaphane de la peau
la lame ira longuement
s'éloignant du poignet
malgré l'incandescent fardeau
de son dernier reflet
ainsi bifurqué le bleu des vaisseaux
mêle l'abandon à l'effusion
le poids pourpre du sang qui s'enfuit
délivre
et déferle les tentures du soir
et les images se brouillent
atteignent au fourmillement
muettes explosions des contingences de cendre
nulle considération sélénienne
nulle jouvence de safran
d'une source de ciel ou de rue
ne sait plus s'y réfléchir
mais dans l'exhalaison de la chandelle épuisée
s'inscrit un souffle encore
la silhouette bruie qui prénomme
un rire de créeur sous le loup des minuits
III
avec son allant de principe
ce matin-là
au tamis des voilages
l'ennui visqueux du sang
et s'épand la transparence d'une lumière rose
un sommeil qu'a bercé la meurtrissure
jusqu'à la carnation des clairvoyances
porte la plume veinulée des paupières
et sur les murs
les visages d'une vie humaine
indéfiniment balancent
entre la chimère
de leur suspension
et la galactique candeur
des rayons qui transhument l'infime
- Esterina, M. de Saint-Michel, bɔētiane et 2 autres aiment ceci
ce jeu des transparences qui se meuvent
à travers toute matière visitée par vos vers,
vont de l'inanimé jusque vers le vivant
qui lui-même cesse le pouls de son embarras
pour devenir, du diaphane sa part d' ombre...
il y a aussi la transparence du son que l'on nomme le silence de l'instant....
tout est d'un calme quand on attendrait un cri....
un cri transparent transparait mais alors...
plus je vous lis et plus je trouve que vous ressemblez à une plume de phénix...
***
la veine de vos vers...