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Insomnieux kaléidoscope de la jeune malade

Posté par Loup-de-lune, 24 septembre 2017 · 632 visite(s)

orange et lilas

stupeur de la rotation
un soleil a scindé
son sang de galaxie

deux abat-jour
orphées des angles

ombre et lumière
envisagent des trigones
pour la lyse des bases

symétriques jachères
des épanchements

le point secret
où se fondent les aigus de leurs sommets
pollen de voyelles infirmières
sur l'aile anémone du sursis

dans le mauve plissé de la couverture
s'ensable le florilège dédoré
son signet rouge et flexueux
comme brisures d'agrippement

et toute lame toute entaille
toute veine évidente et sud
remises à l'entrebâil des rideaux

métamorphique minceur
d'un compendium de silence
cet instant mande à la relayeuse
une lave ocre et prairiale

idéale ténuité
d'oiselles musicales
lamelleuse légende
des masses de jadis
seul le larynx d'Homme
buvant à son incunable

interstice andante
de pluie pénombrée
minuit dodécaphonique
fabulé de ruisselances

dans le sang brillé
d'os alunis
et d'arythmie pellucide
se retrempe l'uchronie des incandescences



« Votre poème est merveilleux, il me fait penser à des "vitraux de cathédrales" (pas forcément religieux), l'on devine des liens avec le sang, l'hôpital (...) je suis scotché et admiratif, malgré un "grand mystère" (...) de ces poèmes brillants et étourdissants presque - Leucémie, Église nouvelle, Le verrier, Vingt-trois phrases pour un bosquet, Empire du rouge, Les aurores leucémiques, Le monde de verre, Avec l'arbre mort, Carreaux, Les baguenaudeuses, Phantasma, Les nourritures impossibles, Assouvie, Par la voix leucémique, S'éclairer, Le Tao leucémique, Hippophanie (Hippogenèse), Rhomboèdre pour améthyste, Nocturnale, Cathédrale, Suicidable, Sublimatoire du besoin, La rose de soie s'allume, Tout portulan évanoui, Féerie marine, La navreuse, Ténue, Maladie magicienne, La nuit guérisseuse, La balade résurrectionnelle en lycosélénescence, De la transparence à la transparence, Évanescence architecte, Inaccompli, Issante, Partance, Gravure, Arroseresse, L'arbrisseau verrier, Extase aligère, Église, Au seuil du Tao, Polychromie de la déprise, etc. - mille bravos, c'est vraiment très beau, je ne comprends pas tout, mais il y a quelque chose d'envoûtant dans cette poésie subtile et mystérieuse, quel régal ! Je vais essayer de moins analyser, me contenter de regarder les vitraux . . . . . . . .

amitiés poétiques

Yann
Un lecteur

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