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Leucémie

Posté par Loup-de-lune, 09 novembre 2017 · 1 076 visite(s)

Leucémie



la lune apportait sa lacune
dans le bleu soir du carreau

un mouvement ravisseur
navre la destination

la fenêtre et ses échos de croix
supplicient la rencontre

à son larmier l'hôpital
empierre le halo d'un soupir


un reflet de lampe dans le noir
ironise ma fièvre de plénitude

les ombres du tamaya
subjuguent la chambre qui mura

oiselles et sylphides
anges ailés de silence

insectes d'or inverse
ogivale embuscade au pinceau des cendres

silhouettes sans mémoire
près du souffleur cardiaque

c'est parmi l'écarlate de mon sang
qu'erre l'échancrure lunaire



Vos textes retiennent le regard. Plusieurs  lectures n'en épuisent pas le sens : dans celui-ci, on sent  planer les "anges ailés de silence", au milieu de cette errance de "l'échancrure lunaire".

 

 

Michel Conrad

Comment ne pas penser, en lisant vos poèmes, à ces paroles de Rimbaud: "J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges." Amitiés poétiques.
Oh, ce sang où palpite une vie si riche, en cette chambre déjà familière...
 
Avec mon amitié,
Silver

Oh, ce sang où palpite une vie si riche, en cette chambre déjà familière...
 
Avec mon amitié,
Silver


source rouge d'un langage
qui parfois passe la syntaxe

du poème qui souvent
s'avère plus vivant que la vie...

Grand merci de partager ainsi votre sensibilité,


Loup-de-lune

Comment ne pas penser, en lisant vos poèmes, à ces paroles de Rimbaud: "J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges."
Amitiés poétiques.



des mots de cette nature
une telle citation ainsi offerte
aident tout dompteur de poèmes
à préciser un peu plus son identité...

oui, fixer les invisibles et silencieuses métamorphoses...

en quelque sorte, peut-être pas toute une saison
mais un moment en paradis de l'édifiant partage

Avec ma gratitude,

Loup-de-lune

Vos textes retiennent le regard. Plusieurs  lectures n'en épuisent pas le sens : dans celui-ci, on sent  planer les "anges ailés de silence", au milieu de cette errance de "l'échancrure lunaire".
 
 
Michel Conrad



... avec ma gratitude,

Loup-de-lune

c'est-à-dire que la charge émotionnelle de vos textes est absolue

     disséminée dans l'abstraction_

 

 il me semble y entendre ici le bruit inévitable

      des sentiments parcheminés

         que les mots taisent et hurlent à la fois

 par l'ombre portée  comme à la craie de lune

       entre ivoire et sépia

    sur le tableau en négatif

 

pâleurs _hâleurs "inéteignables"

     entrant en collision 

          avec le rouge

               __qui s'épanche

 

                                                                 

c'est-à-dire que la charge émotionnelle de vos textes est absolue[/font]
     disséminée dans l'abstraction_
 
 il me semble y entendre ici le bruit inévitable
      des sentiments parcheminés
         que les mots taisent et hurlent à la fois
 par l'ombre portée  comme à la craie de lune
       entre ivoire et sépia
    sur le tableau en négatif
 
pâleurs _hâleurs "inéteignables"
     entrant en collision 
          avec le rouge
               __qui s'épanche
 
                                                              


... vos paroles, chère Boetiane
poètesse en lecture
lectrice en poème

enchanteresse
des secrètes alliances lexicales

vos quintessences de sensations
incandescences
de main tendue
de halte attentive
de contention empathique
qui filigranent le poème

... je vagabonde
dans les alphabets pulvérisés
et à la lueur rouge de mon allure
l'itinéraire d'atomes
tantôt compose des cris
tantôt des silences

et des quatre points cardinaux montent les fumées
des anciennes syntaxes


Avec mon amitié admirative,


Loup-de-lune

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