ces luminaires mis en défiance
par leur thèse de sources
le long d'un trottoir enclin au nocher
l'alternance du bistre avec le safran
pour les arbres-cerfs eschatologues
le fugitif hapax
d'une cochenille géminée
d'infinis atterrissages de roseur
de soufre et de bleuissure
la hauteur venue à la révérence incise
le nomadisme d'un faisceau
dans un sortilège interstitiel
impropice aux révèlements avachis
un tambour galactique
détraque ses jaillies de globes
une vacillante silhouette à mi-voix
dissémine l'alphabet limbique
sur le fabuleux des lendemains
- michelconrad, silver, M. de Saint-Michel et 2 autres aiment ceci
Loup-de-lune,
Vous lire, c'est s'engager dans une galerie de mine souterraine, sans savoir quelles pierres précieuses, ou semi-précieuses, nous attendent, ou bien encore avancer dans un univers nouveau, où nous attendent des "arbres-cerfs", un "fugitif hapax" ... Je suis un très bon spectateur pour ces spectacles que vous nous donnez à voir, -- vous le pressentez, sans doute.
"Il faut lire la poésie comme le journal", disait, je crois , Aragon. C'est ainsi que je vous lis . Dans ce "journal" que vous nous donnez à lire, je trouve les nouvelles essentielles, les clefs pour déchiffrer le jour, que vous colorez "de roseur, de soufre et de bleuissure".
Tout cela nous conduit, au bout du compte, à l'espérance , au "fabuleux des lendemains"...
Merci.
Michel Conrad