la flambe d'un mouchoir
fanal chiffonné
au confus du raidillon
arcure de la lenteur
une fumée cyanosée
la périssoire des lointains
son demi-moment de rivage orange
pour le rose alangui
l'épilogue du soufre
nimbant l'émaciation des mauves
et les sylphes d'un frisson d'encre
sur les bois sommeilleux
débarcadère des étoiles
- michelconrad, silver, M. de Saint-Michel et 1 autre aiment ceci
Loup-de-lune,
"Le plus grand voyage du monde commence par un pas", dit , je crois, le Tao-Te-King. La poésie est , à chaque instant , ce premier pas, qui nous conduit , cette fois, à un assez grand voyage, puisqu'il s'agit, ici, de rien moins que du "débarcadère des étoiles".
Ce "débarcadère des étoiles", dont vous parlez , éveille, en moi, cette citation latine : "sic itur ad astra". Ces trois mots suffisent, en moi, à éveiller les rêves, comme les poèmes se doivent d'en susciter.
Ce texte est une promenade au travers d'un paysage d'hiver, tout comme au travers du langage, où les mots jettent des lueurs, pour nous guider et nous perdre, tout à la fois.
18/2/18
Michel Conrad