I
Aviaire
le verre a musiqué
sous le pas élusif
à mi-pente de fièvre
depuis la brisure éveillée
s'aile le multiplicande
toits de délitescences
oiseleurs volutés
un inespoir mordoré
détrousse l'habitude
du timbre de sa voix
orphelin du péremptoire
le temps s'interloque
et ces mouvantes figures d'un ciel insaisi
soudain se renonçant
en l'humblesse de la ligne de cendre
II
Cycnéenne
opulence des lisières
elle affleure diaphane
à vos portes d'aubiers
en la turbulence des possibles
s'étranger du myocarde
le demi-mensonge de la louve soeur
a crû parmi la carence des fusains
et féconde le délai frêle
les carmins exsangues
épuisent la fluence des minutes
et ces ramilles amoncelées
qu'enneige l'inattendu
crayère des nages étourdisseuses de sombreur
III
Claire
d'un demi-exode encore
le fond des bois larmés
et partout sur la braise
soudaine des mousses
aux confins d'un geste diamantifère
pétille l'augure consolateur
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Loup-de-lune,
J'aime me perdre dans la forêt de vos vocables. Vos textes sont des chemins que l'on s'efforce de suivre, avant d'être appelé dans une autre direction . Se perdre est, aussi, une volupté. Vos mots sont le fil d'Ariane de ce labyrinthe à plusieurs entrées. Ici, il faut suivre "la ligne de cendre", là des "ramilles amoncelées", et ailleurs encore "la braise soudaine des mousses."
26/2/18
Michel Conrad