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mer blanche

Posté par Loup-de-lune, 01 mars 2018 · 1 343 visite(s)

mer blanche


au fond d'une liqueur d'étoile
son violon sombré
elle ravitaille de sa franchise l'instant

d'une ligne qui a décliné l'horizon
le pétale des lactescents
épanouit son secret orle
pour l'étale du sang

à même les ciels crétacés
un trophée d'ailes
en lithophanie tait ses altesses

aux fraîcheurs d'hydrémie
le baptême
restitue la complexion d'incube virtuose

et l'ilotisme des cordes feues...
leur idéographique boyau trémule
sur les feuilles de poudrin
ne cessant d'égruger d'innocence la langueur



Loup-de-lune,

 

La juxtaposition de tant de mots rares ou précieux, finit , comme le frottement des silex, par provoquer une sorte de lumière : dans ce  texte, une alchimie est, à nouveau,  à l'oeuvre,

 

L''élément liquide ' que suggèrent plusieurs vocables : " liqueur ", "lactescents", "sang", "hydrémie") se confronte l'élément solide par excellence ( auquel renvoie le mot "lithophanie"), pour aboutir à un élément pulvérisé ("poudrin", "égruger").

 

Michel Conrad

Loup-de-lune,
 
La juxtaposition de tant de mots rares ou précieux, finit , comme le frottement des silex, par provoquer une sorte de lumière : dans ce  texte, une alchimie est, à nouveau,  à l'oeuvre,
 
L''élément liquide ' que suggèrent plusieurs vocables : " liqueur ", "lactescents", "sang", "hydrémie") se confronte l'élément solide par excellence ( auquel renvoie le mot "lithophanie"), pour aboutir à un élément pulvérisé ("poudrin", "égruger").[/

[color=#0000ff]Michel Conrad



... mer blanche... manière de fable sur le renoncement... désagrégation jusqu'aux poudres de gloire, jusqu'aux poussières de chimère...

... et le langage voudrait porter le sacrifice, promettre, par ses sonorités audacieuses, le possible du recommencement...

Avec ma gratitude,

Loup-de-lune

Loup-de-lune,

 

Comme des cristaux aux multiples facettes, sortes de dodécaèdres, vos poèmes peuvent se lire sous différents angles. Le champ sémantique des couleurs et des formes permettrait une autre lecture  : "blanche", " lactescent", "sang"... "sombré", lui,  implique une couleur sonore éteinte...

 

C'est le propre de la vie même de n'être pas univoque : il est juste que le poème ainsi ondoie, au fil des lectures possibles ....

 

Michel Conrad

Loup-de-lune,
 
Comme des cristaux aux multiples facettes, sortes de dodécaèdres, vos poèmes peuvent se lire sous différents angles. Le champ sémantique des couleurs et des formes permettrait une autre lecture  : "blanche", " lactescent", "sang"... "sombré", lui,  implique une couleur sonore éteinte...
 
C'est le propre de la vie même de n'être pas univoque : il est juste que le poème ainsi ondoie, au fil des lectures possibles ....
 
Michel Conrad


Je vous remercie...

Loup-de-lune

Dès le titre, j'aime cette mer, berceau des origines...et cette non-couleur du blanc qui est pourtant, mais secrètement, palette chromatique des couleurs d'arc-en-ciel...J'aime l'emploi de ces mots rares qui nous force à sortir du confort de ce que nous savons ou croyons savoir et nous place avec justesse en position d'humilité...il y a tellement plus de choses invisibles en ce monde que nous ne pouvons l'imaginer.

...Et j'aime cette lutte entre les images d'un délitement et ce verbe qui n'a de cesse de vouloir créer...

 

Avec mon amitié admirative,

 

Silver

Dès le titre, j'aime cette mer, berceau des origines...et cette non-couleur du blanc qui est pourtant, mais secrètement, palette chromatique des couleurs d'arc-en-ciel...J'aime l'emploi de ces mots rares qui nous force à sortir du confort de ce que nous savons ou croyons savoir et nous place avec justesse en position d'humilité...il y a tellement plus de choses invisibles en ce monde que nous ne pouvons l'imaginer.
...Et j'aime cette lutte entre les images d'un délitement et ce verbe qui n'a de cesse de vouloir créer...
 
Avec mon amitié admirative,
 
Silver



... je me sens au-delà de toute reconnaissance, chère, chère Silver !

... vos paroles, une eau cristalline qui dévoile les profondeurs originelles, et fait des pierres de son cours le reflet poétique si fidèle de celle qui vient regarder à travers...
... vos paroles, fruit d'une approche si attentive et sincère, cette évidence que la peste consumériste ne corrompt pas tout, que parmi la multitude des tweets-commentaires du monde, survit la richesse épistolaire avec sa conscience sémantique...

... oh ! oui... cette immersion, cette dissolution... pour que croisse le poème, avec ce langage, image des kaléidoscopes patients auxquels conduisent les apparences, et qui thésaurisent nos joies pures de dire et de créer.


Avec mon amitié emplie d'émotion et d'admiration,

Loup-de-lune

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