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Le cheval de neige

Posté par Loup-de-lune, 20 avril 2018 · 1 129 visite(s)

Le cheval de neige


la vastité silence des traces
de son retour était ravi le lacet
et sa pensée joignait le vaisseau alenti
quand une part du blanc fut délinéée
et l'approcha pour l'unir à son galop

un verger de lys dépulpait les rivailles
les fibrilles de l'impalpable géographiaient le muscle
la candeur ardente galactisait l'enfant
aux lisières de munificence
les pages lues passées par les présences

meurtrissures de la disparition
héliodores et sucres bariolent les terres divisées
la borne verdoie où ricoche l'appel
inexorablement à la sève feuillole la symbiose

comme la gadoue va la chaussant
elle a des larmes qui enchérissent sur les soles d'eau
réfléchisseurs morceaux des nues évocatrices



Loup-de-lune,

 

Marche au travers de  la nature bariolée du printemps, au travers d'un "verger de lys", où la "borne verdoie", où "la sève feuillole", ce poème est une quête de ce qui n'est plus : le "cheval de neige", celui-là même dont le lecteur est en quête, dès la lecture du titre.

 

 Ce qui attend, cependant, la narratrice (et son lecteur), c'est cette matière et ce mot prosaïques  : "la gadoue". D'où le désenchantement, d'où les "larmes", tandis que les "nues évocatrices" se reflètent  sur les "soles d'eau".

 

L'oeuvre au blanc n'est parvenue, malgré les fastes du printemps, qu'à cette matière informe : la "gadoue" . N'est-ce pas là le récit de nos désenchantements quotidiens ?

 

20/4/18

 

Michel Conrad

Loup-de-lune,
 
Marche au travers de  la nature bariolée du printemps, au travers d'un "verger de lys", où la "borne verdoie", où "la sève feuillole", ce poème est une quête de ce qui n'est plus : le "cheval de neige", celui-là même dont le lecteur est en quête, dès la lecture du titre.
 
 Ce qui attend, cependant, la narratrice (et son lecteur), c'est cette matière et ce mot prosaïques  : "la gadoue". D'où le désenchantement, d'où les "larmes", tandis que les "nues évocatrices" se reflètent  sur les "soles d'eau".
 
L'oeuvre au blanc n'est parvenue, malgré les fastes du printemps, qu'à cette matière informe : la "gadoue" . N'est-ce pas là le récit de nos désenchantements quotidiens ?
 
20/4/18
 
Michel Conrad



... l'hiver a sa part de féerie transportante, le printemps n'a pas le monopole de la lumière et de la renaissance...

Je vous remercie...

Loup-de-lune
...Je m'attarde sur ces " soles d'eau, réfléchisseurs morceaux des nues évocatrices" où le poeme s'ouvre encore aux possibles...

Avec mon amitié et mon admiration,
Silver

...Je m'attarde sur ces " soles d'eau, réfléchisseurs morceaux des nues évocatrices" où le poeme s'ouvre encore aux possibles...
Avec mon amitié et mon admiration,
Silver




... grand merci, chère Silver, de cette halte si attentive...

... la fin de l'hiver fut un grand cheval blanc
je n'y pus résister
je devins une part de son galop
à travers des paysages féeriques
qui étaient autant d'étapes vers l'enfant...

... et dans ses traces emplies de l'inéluctable fonte
se réfléchit un ciel printanier
qui n'a de cesse de suggérer sa renaissance...


Avec mon amitié,

Loup-de-lune

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