la vastité silence des traces
de son retour était ravi le lacet
et sa pensée joignait le vaisseau alenti
quand une part du blanc fut délinéée
et l'approcha pour l'unir à son galop
un verger de lys dépulpait les rivailles
les fibrilles de l'impalpable géographiaient le muscle
la candeur ardente galactisait l'enfant
aux lisières de munificence
les pages lues passées par les présences
meurtrissures de la disparition
héliodores et sucres bariolent les terres divisées
la borne verdoie où ricoche l'appel
inexorablement à la sève feuillole la symbiose
comme la gadoue va la chaussant
elle a des larmes qui enchérissent sur les soles d'eau
réfléchisseurs morceaux des nues évocatrices
- Esterina, michelconrad, silver et 2 autres aiment ceci
Loup-de-lune,
Marche au travers de la nature bariolée du printemps, au travers d'un "verger de lys", où la "borne verdoie", où "la sève feuillole", ce poème est une quête de ce qui n'est plus : le "cheval de neige", celui-là même dont le lecteur est en quête, dès la lecture du titre.
Ce qui attend, cependant, la narratrice (et son lecteur), c'est cette matière et ce mot prosaïques : "la gadoue". D'où le désenchantement, d'où les "larmes", tandis que les "nues évocatrices" se reflètent sur les "soles d'eau".
L'oeuvre au blanc n'est parvenue, malgré les fastes du printemps, qu'à cette matière informe : la "gadoue" . N'est-ce pas là le récit de nos désenchantements quotidiens ?
20/4/18
Michel Conrad