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Fumées

Posté par Loup-de-lune, 16 mai 2018 · 893 visite(s)

Fumées


ces laines radieuses
continûment
volcanisent les faîtages

votives
leurs métamorphoses

en faveur
du rouet

et sur le fil immaculé
toute ruisselière
de l'impasse de cochenille
alaire formule
je franchis le fugace



Loup-de-lune,

 

C'est avec vous que nous "[franchissons] le fugace" : la poésie est une terre d'éternité. Son territoire s'étend au travers du Temps, et l'espace ne lui est un obstacle que parce qu'il faut qu'un poème nous parvienne : une fois sous nos yeux , il arrive que ce poème fasse de notre coeur son royaume, -- car toutes les portes s'ouvrent devant un poème limpide, placé sous le signe d'une "alaire formule".

 

Il y a , en filigrane   (le mot n'a jamais eu plus heureuse utilisation qu'ici) de ce texte, un "fil ", dont j'ai tout lieu de penser qu'il est de couleur "carmin" , puisque cette couleur est le principe colorant de la "cochenille". Pourtant, la locutrice va "[franchir] le fugace" sur "le fil immaculé" : l'oeuvre au rouge, grâce à la "formule", a cédé la place  à  l'oeuvre au blanc.

 

Michel  Conrad

Loup-de-lune,
 
C'est avec vous que nous "[franchissons] le fugace" : la poésie est une terre d'éternité. Son territoire s'étend au travers du Temps, et l'espace ne lui est un obstacle que parce qu'il faut qu'un poème nous parvienne : une fois sous nos yeux , il arrive que ce poème fasse de notre coeur son royaume, -- car toutes les portes s'ouvrent devant un poème limpide, placé sous le signe d'une "alaire formule".
 
Il y a , en filigrane   (le mot n'a jamais eu plus heureuse utilisation qu'ici) de ce texte, un "fil ", dont j'ai tout lieu de penser qu'il est de couleur "carmin" , puisque cette couleur est le principe colorant de la "cochenille". Pourtant, la locutrice va "[franchir] le fugace" sur "le fil immaculé" : l'oeuvre au rouge, grâce à la "formule", a cédé la place  à  l'oeuvre au blanc.
 
Michel  Conrad



... elle a libéré le sang, l'a voué à l'immaculation des vapeurs changeantes...
... elle ruisselle du rouge et s'aile du blanc...

Loup-de-lune
Aérien, le poeme se fait "mobilis in mobile" mais au ciel, cette autre étendue d'eau...ainsi, il nous met en voyage de vapeurs en pures clartés Que vous nous emmenez loin et haut, Loup-de-lune, par votre allegre et "alaire formule"! Silver, émue et admirative

Aérien, le poeme se fait "mobilis in mobile" mais au ciel, cette autre étendue d'eau...ainsi, il nous met en voyage de vapeurs en pures clartés
Que vous nous emmenez loin et haut, Loup-de-lune, par votre allegre et "alaire formule"!

Silver,
émue et admirative




... c'est un geste, émouvant, vigoureux, enthousiasmant, que vous faites ainsi, de commentaire en commentaire... vous prenez le poème au vibrant creux de votre sensibilité...

... vous illustrez, à mes yeux, ce moment primordial dans l'histoire récente de la poésie, qui invite le lecteur à n'être plus le consommateur passif d'inspirations versifiées venant de je ne sais quel au-delà, de je ne sais quelle entité divine, et dont l'auteur serait une sorte d'intermédiaire... Mais à prendre part, pur compagnon poète, à la croissance d'une mutuelle parole...

... le poème n'est pas lu, le poème est en train de s'écrire...


... avec une si grande reconnaissance,

Loup-de-lune

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