Evidence

Ma fin de tout, ma joie de vivre,
ma paix indivisible et ma patience à rompre
le pain de mes armées, le feu de ma convalescence,
le souci de ne faire que le jour sur mon coeur
le souci d'être toi pour enfin t'oublier
et t'enterrer dans l'ombre des pensées que j'enivre,
ne plus te laisser morte dans le vent qui m'anime
mais seulement découvrir que mes yeux sont embués
d'une force insoupçonnable, d'un combat invisible,
découvrir qu'une fenêtre en eux déjà s'est formée
et qu'ils parlent en prophètes autour de ma conscience.
 
Ma finitude isolée, mon récif d'abandon,
tout le récit de mon amour et celui de ma vie,
l'herbe sous les papiers continue sa survie
et, plus loin que tout homme, milite pour la guerre
de ceux qui sont amers
quand mes espoirs vont s'y baigner.