
Un ruisselet
Posté par Laurence HERAULT,
dans
Poèmes
16 décembre 2022
·
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Ruisseau voyage découverte ivresse blessures rivière courants affluent estuaire sérénité
À ma fille
Un ruisselet
Un ruisselet coule le long de la plaine,
S'attarde, musarde, tâtonne, se traîne,
Lézarde et s'échappe, se cherche et se perd,
Hésite et se lance dans la découverte
Le ruisselet glisse sur l'argile fraîche,
Chantonne et gambade dans sa robe claire,
Bavardant joyeux près des rives vertes
Des roseaux, des joncs et des salicaires
Un ruisseau sautille parmi les vallons,
Chaloupe et gambille sur son lit calcaire,
Se râpe parfois dans les gravillons
Tapissant la sente qu'il suit sans s'en faire
Le ruisseau jaillit, source cristalline,
Dévale la pente le long des collines,
Prend de la vitesse, se sent invincible,
Tout à l'allégresse du vent qui l'enivre
Le ruisseau bondit, court à perdre haleine,
Se frotte et se griffe aux ronces des berges,
Se cogne et se blesse, le cœur en alerte,
Sur les roches grises aux vives arêtes
La rivière gonfle sous l'eau de la pluie
Qui descend sur elle depuis quelques nuits,
Grosses larmes tièdes qui tombent sans bruit
Et qui l'accompagnent dans ses insomnies
La rivière file, au gré des courants,
Traverse les champs jusqu'à l'affluent
Où elle se jette, comme on s'étourdit
Pour se libérer d'une frénésie
Qui lui a laissé si peu de répit
La rivière coule, le corps aguerri,
L'esprit libéré, jusqu'à l'estuaire
D'où elle pourra rejoindre la mer,
Le cœur assagi et l'âme sereine.
Laurence
13 août 2022
Un ruisselet
Un ruisselet coule le long de la plaine,
S'attarde, musarde, tâtonne, se traîne,
Lézarde et s'échappe, se cherche et se perd,
Hésite et se lance dans la découverte
Le ruisselet glisse sur l'argile fraîche,
Chantonne et gambade dans sa robe claire,
Bavardant joyeux près des rives vertes
Des roseaux, des joncs et des salicaires
Un ruisseau sautille parmi les vallons,
Chaloupe et gambille sur son lit calcaire,
Se râpe parfois dans les gravillons
Tapissant la sente qu'il suit sans s'en faire
Le ruisseau jaillit, source cristalline,
Dévale la pente le long des collines,
Prend de la vitesse, se sent invincible,
Tout à l'allégresse du vent qui l'enivre
Le ruisseau bondit, court à perdre haleine,
Se frotte et se griffe aux ronces des berges,
Se cogne et se blesse, le cœur en alerte,
Sur les roches grises aux vives arêtes
La rivière gonfle sous l'eau de la pluie
Qui descend sur elle depuis quelques nuits,
Grosses larmes tièdes qui tombent sans bruit
Et qui l'accompagnent dans ses insomnies
La rivière file, au gré des courants,
Traverse les champs jusqu'à l'affluent
Où elle se jette, comme on s'étourdit
Pour se libérer d'une frénésie
Qui lui a laissé si peu de répit
La rivière coule, le corps aguerri,
L'esprit libéré, jusqu'à l'estuaire
D'où elle pourra rejoindre la mer,
Le cœur assagi et l'âme sereine.
Laurence
13 août 2022
- Esterina et M. de Saint-Michel aiment ceci
Une fabuleuse épopée !