Je t'écris d'un pays qui porte ton parfum
Aux frontières d'un monde oublié par les vents,
Eclaboussés du sel de nos premiers embruns
Ils se sont retirés au bord de l'océan
Que reste-t-il de nous dans l'arrière saison...
Un chant désespéré que nous partagerons
Sous le poids du silence émaillant la pénombre
D'une perle de vie suspendue à nos ombres
Je t'écris d'un pays où mon coeur s'emprisonne
Dans le cri arraché de nos coeurs déchirés
Mais je sais qu'il viendra le temps de renoncer
Puisqu'il faut, c'est ainsi, que l'on s'y abandonne
Que reste-t-il de nous dans l'arrière saison...
Des mots éparpillés plissant notre mémoire
Sous la ride du temps qui se perd et confond
Le présent, le passé, nos rêves dérisoires
Je t'écris d'un pays qui porte une lumière
Aussi vive que fut ton feu brûlant ma terre
Et je retiens la flamme, éphémère éternelle,
Que ton coeur a posé, en mon sein, immortelle