1055 réponses à ce sujet

[claricorne]

ménopause /Mescaline / Mésothérapie/taste-divin

divin marquis / duo cruel / infortune

[lio...]

Infortune/compagnon/chanson/les trois cloches

[charly java]

Infortune/compagnon/chanson/les trois cloches

Les trois cloches / Edith Piaf / Marcel Cerdan / Accident d'avion / L'hymne à l'amour

[Aksel]

La chronique de Frédéric Beigbeder
Les écrivains recommencent à boire

par Frédéric Beigbeder
Lire, octobre 2008
© DR


"L'alcoolisme revient en force dans la littérature française. Ce doit être la crise économique: en période de disette, les gens picolent pour oublier la baisse de leur pouvoir d'achat. Les écrivains ne sont pas des gens comme les autres, mais le monde déteint parfois sur eux. L'éthylisme littéraire était un peu passé de mode: Antoine Blondin et Charles Bukowski étaient morts, la loi Evin limitait les allusions à l'alcool à la télévision et dans la publicité, même Nicolas Rey et Christophe Tison avaient arrêté de boire...

Certains auteurs étaient passés à des substances plus fortes, pour faire jeune... La scène de Vingt ans après où Dumas décrit Porthos buvant les bouteilles de vin cul sec, «comme des verres», semblait parfaitement désuète. La police arrêtait toute personne qui conduisait avec plus de 0,5 g d'alcool dans le sang (l'équivalent de deux bières). De toute façon, plus personne n'avait le permis de conduire (douze points duraient six mois). La France fabriquait le meilleur vin du monde et interdisait à tous ses habitants d'en boire. Notre pays avait décidé d'être sain. Avec le déficit de l'assurance maladie, les Français n'avaient plus le luxe de s'abîmer le foie.

C'est alors qu'intervint Pierre Mérot. Depuis Hermann Broch, nous savons que le rôle du roman est de dire ce qu'on ne peut pas dire ailleurs que dans un roman. Puisqu'il est interdit de se pinter dans la rue, au bureau, au volant, à l'écran et sur les affiches, Mérot a compris qu'il ne lui restait plus qu'à le faire au bar du coin, afin de donner le tournis à la littérature française. Il est l'écrivain qui a redonné à l'alcoolisme ses lettres de noblesse. C'était en 2003, dans un roman intitulé Mammifères. Un vrai livre de résistant, un roman engagé. Toute gueule de bois est un combat.

«Ce soir, vous irez finir ce livre dans tous les bars du monde, sur les comptoirs rayonnants, sans penser à l'amour, dans la gueule fardée de l'alcool. [...] Vous aurez un vague sourire, celui que la forme du verre finit par creuser dans les lèvres.» L'influence souterraine de ce texte fut colossale. Les romanciers français se sont remis à taquiner le goulot. Au début de cette année, François Nourissier a pondu un livre splendide sur les bouteilles de sa femme. En cette rentrée, Amélie Nothomb imagine une piscine remplie de Dom Pérignon. Son roman vante les mérites de la quinzième gorgée de champagne. Par comparaison, Philippe Delerm, avec sa première gorgée de bière, semble bien trop sobre. Dans Polichinelle de Pierric Bailly (P.O.L), on mélange le whisky avec du Nesquik. On est bourré dès le petit déjeuner: la nuit commence tôt dans le Jura désoeuvré. Le superbe essai Promenades sous la lune de Maxime Cohen (Grasset) consacre un chapitre à l'influence du vin sur l'écriture: «Le vin favorise l'essor de phrases amples, généreuses, abondantes, prolixes, longuement figurées, insinuantes ou emportées, romanesques, oratoires, prophétiques.» On jurerait que Cohen décrit précisément le style de Pierre Mérot. C'est qu'il est de retour en 2008, le plus grand romancier alcoolique vivant (avec le Polonais Jerzy Pilch), et dans l'indifférence générale encore! Son nouveau roman, Arkansas (Robert Laffont) est victime d'une injustice: on le prend pour un règlement de comptes avec Michel Houellebecq alors qu'il est un mirage, une digression, une fable fantasmagorique qui rappelle Malcolm Lowry ou Mikhaïl Boulgakov. «Il y avait, en gros, les alcools montants et les alcools descendants; ceux qui se hissaient à toute vitesse dans les fosses nasales, dans les os résonateurs ou au sommet du crâne; et ceux qui tombaient lourdement dans les boyaux comme des cailloux et tiraient le corps vers le bas; ceux qui filaient dans l'oesophage telles des flèches brûlantes, puis finissaient de flamber dans le ventre en une petite flaque précise; et puis les alcools intermédiaires, lesquels s'infiltraient dans les épaules comme des cordelettes nerveuses et durcissaient après comme des cordages.» Qu'on se le dise: la boisson sauvera la littérature et, par conséquent, l'humanité.

Alcoolisé(e)/vers à soi
(puisqu'on a lamentablement évincé cette partie)

Intéressant. Merci pour ce billet.

[lio...]

Hymne à l'amour/ toujours/rimes à 2 balles/ Le dormeur du val

[Victorugueux]

Hymne à l'amour/ toujours/rimes à 2 balles/ Le dormeur du val

Le dormeur du val / Val fourré / Banlieues / RER / Métro

[lio...]

Metro/ Saint politain/ Leonard/ De Vinci/ ou mon voisin

[claricorne]

Metro/ Saint politain/ Leonard/ De Vinci/ ou mon voisin

ou mon voisin / vite / embrasser...

[lio...]

Embrasser.../Fanny/ pétanque/j'ai les boules

[zeke]

Embrasser.../Fanny/ pétanque/j'ai les boules

j'ai les boules/ Quiez / Quiétude /Archipel du Rire

archipel du riRE ! dureriie! du rIR E

a toi !

[lio...]

Archipel du rire/ pouffer/s'esclaffer/se tordre/scoliose

[lio...]

Hic/chic/chiche/chichi

[Victorugueux]

Hic/chic/chiche/chichi

Chichi / Chouchou / Fayots / Flageolets / Pets

[lio...]

Pets/ odeurs/ de cimetière/la mort aux trousses

[claricorne]

Pets/ odeurs/ de cimetière/la mort aux trousses

la mort aux trousses / cary grant / trousse jupons

[eludra]

Pets/ odeurs/ de cimetière/la mort aux trousses

la mort aux trousses / cary grant / trousse jupons

jupons/coureur/fond/la solitude (du coureur de fond)/roman

Smith, un jeune ado détenu en maison de correction, prépare une course de fond sous le contrôle du Directeur de la Prison. Celui-ci compte bien remporter la compétition afin de décrocher le “Ruban bleu� grâce à notre Smith coureur-narrateur.

Les entraînements du délinquant sont autant de longs monologues intérieurs qui miment tant la foulée du jeune athlète qu’une parole qui fouille dans la mémoire d’un individu révolté. Une sorte de psychanalyse par le jogging et par le récit. A chaque entraînement, le passé du jeune prolo, prêt à n’importe quel délit pour améliorer son quotidien minable, remonte à la surface.

On le comprend : la course à pied devient une métaphore de la vie et de la survie.

Elle permet l’émergence d’une parole et d’une pensée : Smith se construit en s’opposant à la prison et à la société de contrôle. Certains passages sont très clairs à ce sujet. Par exemple, lorsque Smith évoque les institutions et les lecteurs (supposés bourgeois bien pensants… il n’a pas vraiment tort), ça donne :

“les types pour la loi comme vous et comme eux (les policiers), sont tous à la recherche de types hors la loi comme moi et comme nous (les délinquants), prêts à téléphoner aux flics au premier faux pas.�

Le “je�/�nous� s’oppose au “vous�/�eux� et même le sport finit par être un lieu de lutte où la société capitaliste tente de contrôler les corps (et donc les esprits) en les soumettant au culte de la médaille et de la performance. Smith n’a que faire du “Ruban bleu� et va tout faire pour perdre une course qu’il pourrait aisèment gagner. Pour cela, il s’offre le luxe intellectuel de faire des distinctions lexicales : il aime courir (running) mais méprise la course (de compétition, racing).

Il y a là de l’anarchisme et de l’esprit libertaire. Mais aussi une forme de subversion, voire de délinquance, intellectuelle : Smith, pourtant un ado, tente constamment de comprendre les mots, de les définir, de leur conférer une valeur personnelle (par exemple : “je vais lui montrer ce que ça veut dire l’honnêteté�) pour mieux dévaloriser leur signification communément admise.

Bref, la délinquance est linguistique, voire littéraire puisque Smith-le-voyou se paie le luxe, après un ultime cambriolage, de porter ses aventures par écrit… juste pour choquer le bourgeois. Et pour nous offrir un grand texte de littérature populaire, marginale et libertaire.

A lire et à relire.

Vraiment

[Victorugueux]

jupons/coureur/fond/la solitude (du coureur de fond)/roman

Roman / Gothique/ Satanisme / Démons/ Midi

[charly java]

Démon / Midi / Midinette / Dinette

[lio...]

Dinette/nette/nenette/nana/ Anaïs Nin

[Victorugueux]

Dinette/nette/nenette/nana/ Anaïs Nin

Anais Nin /Mimosas/ Jasmin/ parfums

[claricorne]

Anais Nin /Mimosas/ Jasmin/ parfums

Parfums / Arabie / Macbeth

[Aksel]

Anais Nin /Mimosas/ Jasmin/ parfums

Vin fin délice défunt

[lio...]

Defunt/arme à gauche/holster

[claricorne]

Defunt/arme à gauche/holster

holster / tueur / ruelle d'ombre

[Aksel]

holster / tueur / ruelle d'ombre

ruelle d'ombre/ Silhouette sombre/traquenard

[Victorugueux]

ruelle d'ombre/ Silhouette sombre/traquenard

Traquenard / Braquemard / Jacquemart / Beffroi /Bruges/ Bruxelles

[lio...]

Bruxelles/ Ma belle/Dick Annegarn

[claricorne]

Bruxelles/ Ma belle/Dick Annegarn

Dick Annegarn / poésies mâchonnées / obssession douce