Je ne me vois pas ici en militante, vraiment pas, j'ai seulement souligné, à travers notamment les trois "Billets d'humeur", l'inanité des insultes et le caractère délétère qu'elles peuvent avoir sur ceux qui se retrouvent ici pour publier et lire. Et forcément, à travers commentaires et incidents récents et multipliés, un désir d'exclure ce type de comportement désastreux a incité certains, comme PJ, à suggérer une ou des techniques de défense pour tenter d'y mettre fin.
Le STOP est né de cette volonté, commune sans aucun doute à la plupart des tlpiens, mais je ne sache pas que quiconque se voie de ce fait contraint à accepter sans débat ce projet comme s'il était imposé par un seul groupe ...
Il s'agit moins de créer des "comités de vigilance" anti-je-ne-sais-quoi que de mobiliser l'attention de chacun afin de lutter contre des dérives inacceptables et qui ont pu parfois peut-être passer inaperçues, ou dont on n'a pas forcément su mesurer la violence.
Certes, en effet, personne ici ne joue sa vie, mais pourquoi au nom de l'anonymat ou du virtuel ou parce que tlp est "juste un forum" accepter ce que nul ne tolérerait dans son quotidien ?
C'est là tout ce qui a été sous-jacent dans l'élaboration par PJ du STOP, à l'exclusion de toute ... exclusion, justement. Il a été question plus haut de "légitimité populaire", comme si elle avait été 'bafouée", rien de tel, que je sache, chacun est bien libre, on l'a vu, de donner avis ou de porter critique sur ce qui, en somme, n'est en rien contrainte, mais suggestion.
Bonne journée,
Semha
je partage, chère Semha, l'essentiel de tes préoccupations, bien entendu qu'une insulte "radicale" ( je me permets d'insister sur ce mot) doit être sanctionnée, et cela pose corrélativement le problème du "jugement de valeur" et de la "subjectivité" :
Faudrait-il dresser une liste des insultes courantes inacceptables, nan ? je propose d'en donner un petit florilège ( fils de pute, nique ta mère, salope, etc et tant d'autres ) d'autant que l'imagination en matière d'insultes est inversement proportionnelle à l'intelligence de celui qui les profère.
Tu te doutes bien que cette liste ne serait jamais exhaustive, et que de petits malin parviendraient toujours à la contourner, aussi la politique du
cas par cas me paraît judiciable. Tel " connard " n'a pas la même valeur
selon la personne qui le prononce et selon le contexte : il m'arrive d'échanger ces doux mots et d'autres du même accabit, sans pour autant me sentir blessé ni même avoir le sentiment de blesser mon interlocuteur, sur la même longueur d'ondes. En revanche, cette même insulte " connard, connasse " ( pour parler des plus "soft" ) peut avoir de sérieuses conséquences sur l'amour-propre d'une personne. A ce moment précis, cette personne doit alerter les autorités pour qu'elles proposent une confrontation par MP, avec à la clef des sanctions éventuelles.
Tout cela me paraît pétri de bon sens, Semha, j'ai même l'impression d'enfoncer une porte ouverte !
Mais ce que soulève P.J. dans ses posts pose un tout autre problème, qui là m'inquiète au premier chef.
Fort de ce constat qu'à tout terme injurieux à l'adresse d'une personne doit être opposée une sanction digne de ce nom ( allant jusqu'à la radiation ), P.J. - insidieusement - pose la question de la
satire. Quelle est la place de la satire sur ce forum, est -un genre mineur ? faut-il pour se dire poète poser son chevalet comme les impressionnistes et décrire en de longues périphrases la première crotte de chameau sur le chemin ? la poésie peut avoir des accents mordants !
Or PJ évoque en mots voilés la place de la satire, et à défaut de me nommer ( décidément on me donne une importance que je n'ai pas ), il me suggère par l'entremise de Souris. Chacun sait bien que je lui ai adressé un de mes textes ( j'aimerais être le slip de Souris ) qui se voulait satirique, qui n'est pas insultant objectivement, c'est du bon français avec des rimes en "niques", même si sur le fond, naturellement, n'étant pas hypocrite, j'admets qu'il est "border line".
J'affirme solennellement que PJ, s'il en avait eu le pouvoir ( heureusement il l'a pas ), aurait censuré le texte sans autre forme de procès, au motif qu'il déroge Ã
sa charte de bonne conduite !!
A mes rares défenseurs, il aurait justifié son acte par l'appel à la
modération dans le souci du bien collectif ! voilà mes craintes ! prenant pour appui idéologique les mesures légitimes de modération en cas d'insultes ouvertes, mon texte aurait été retiré de la circulation, sans appel, et sans levée de bouclier tous azimuts.
Je m'insurge contre cette ébauche de pétition, ( aucune légitimité pour l'instant ), et résume la situation par ce slogan :
Sur TLP :
- La critique, oui !
- la satire, oui !
- l'insulte humiliante et perçue comme telle par l'intéressé,
STOP
