
pin pon pin pon
#1
Posté 24 juillet 2011 - 09:20
#2
Posté 29 juillet 2011 - 02:22
et après tu me rabroues parce que je mets en ligne des devinettes, alors qu'on a affaire de toute évidence à un fieffé analphabète en la personne du Général !?
et dire que je suis passé à côté de cette merpin pon
ça vaut largement tes poèmes Bohémia, peu s'en faut

#3
Posté 29 juillet 2011 - 02:34
David Hamilton oui, mais son cousin germain Gérard, dit le Général pour faire plus "in", c'est un vrai coa l'eau les pompiers, j'ai de l'eau dans les esgourdes!
![]()
Malthus jalouse, laisse moi avec David Hamilton, le grand romantique
#4
Posté 31 juillet 2011 - 05:17
#5
Posté 31 juillet 2011 - 09:25
crotteelle fout une ambiance pourrie malthus
#6
Posté 02 août 2011 - 10:51
#7
Posté 03 août 2011 - 10:26
Bohémia a payé ses impôts
Plouf plouf!
Bohémia n'a plus rien
Plouf plouf!
Bohémia est morte
#8
Posté 03 août 2011 - 10:44
tu ne pètes pas plus que ta prétention
Il faudrait aussi que tu en sois consciente
Et essayer d'arrêter de délirer
sur tout ce que tu n'a pas
#9
Posté 03 août 2011 - 11:22
Ben tu seras bien emmerdée
déjà avec tous tes délires sur les camps etc...
bref tu es pleine de contradictions
#10
Posté 03 août 2011 - 02:51
#11
Posté 03 août 2011 - 09:16
#12
Posté 04 août 2011 - 01:14
LOSE VI
Ca ne s'improvise pas les cuisses. Ni les seins, ni le grain de peau. L'amour ça ne se perd pas, ça se creuse sans finir. C'est encore mieux sans aimer. L'homme, comme la femme. Je ne saurais pas expliquer ce qui faisait qu'Hector plaisait aux filles. Peut-être qu'elles avaient l'impression de partir en vacance avec lui, être assise derrière et regarder passer le paysage, sans avoir peur, c'était encore mieux quand il pleuvait et qu'elle pouvait compter les gouttes sur la vitre. Hector c'était le ronronnement du moteur, et peut-être que derrière ça il y avait encore leur père qui, quand elles étaient gamines, les tenaient sur ses épaules, une chaleureuse sensation de joie et de danger savamment maîtrisé, un tourbillonnement, un vertige, le truc qui fait qu'une femme s'anime alors, s'embrase comme une allumette, et s'arrête sur le type les yeux grand ouverts en pensant "Embrasse-moi" et puis rideau. Mais Hector ne tombait jamais amoureux, il disait des filles qu'un jour elles tomberont amoureuses d'un mec qui serait amoureux d'elles et qu'elles cesseraient alors de faire l'amour. C'est vrai qu'un couple c'est salement dégueulasse, l'étonnement prend souvent la porte, mais je me suis toujours méfié des grands mots. Ca s'assemble dans un manuel, dans un livre assez ennuyant et fatiguant à lire alors qu'on pioche jamais les bons, bien que, paradoxalement, j'ai toujours eu grand plaisir à lire les règles de conduites des communautés de moines. Vrai ! Mais me concernant, je préfère ne rien savoir de la prochaine note tout en perdant le souvenir de la musique, et qu'elle se répète, qu'elle se répète, sans jamais que je ne m'en aperçoive, toujours nouvelle... Enfin, sur le papier, une femme libre, une de ces déesses inatteignables, une Megan Fox, une Scarlett Johansson, une top-modèle suédoise ça me paraît très séduisant. Le choix entre bergère et putain sans jamais pouvoir mordre la même pomme. Bon, je ne suis pas comme Hector, je ne suis qu'un pauvre loser qui a du mal avec les filles. En fait, hommes comme femmes, je leur attribue trop de liberté et de mystère pour les considérer seulement vivants, dans leur enveloppe charnelle. Je pourrais les imaginer le soir en m'endormant, les imaginer avec leur vieillesse, leur mort, ce serait une sorte de vengeance, une petite satisfaction dans des journées qui se ressemblent. Mais, sans méchanceté, avec énormément de mélancolie, je préfère voir leurs âmes s'élever comme des bulles de savon dans le ciel, en spectateur averti, en connaisseur de pureté, incapable de les toucher, les reconnaître, les voir m'échapper, une bulle de plus, une bulle de plus...
#13
Posté 28 août 2011 - 05:00
A une certaine période de ma vie je prenais les pizzas chez le pizzaiolo arabe juste en bas. Puis une autre pizzeria a ouvert au bout de la rue. Cette fois ci le propriétaire est italien et ses pizzas sont bien meilleures alors j'ai décidé de les acheter chez lui mais pour cela je dois passer deux fois devant la pizzeria de l'arabe. La première fois que je passe devant chez lui je peux mimer que je sors dans la rue pour me rendre au métro où faire semblant que je me livre à des activités qui n'ont rien à voir avec l'achat de pizzas mais au retour, à moins de faire un grand détour, je dois passer devant la pizzéria de l'arabe en portant la pizza. Je fais ce très cours trajet en courant, pour ne pas qu'il me voit avec ma délicieuse napolitaine, ce qui ne marche jamais d'ailleurs. Je ne veux pas lui faire comprendre que ses pizzas sont moins bonnes, il doit déjà le savoir et être déçu de lui-même. Pourtant voisins, on ne se salue plus. L'impression d'avoir trahi un homme honnête, intégre, un immigré qui a dut en baver cent fois plus que moi, seulement pour pouvoir goûter une pizza à la pâte plus croustillante et à la garniture plus goûtue me hante chaque fois que je passe devant son échoppe, c'est à dire tous les jours puisque je suis forcé, pour me rendre aux endroits où je suis attendu, de passer devant. Finalement je préférais qu'il prenne ce que je fais pour du racisme : au moins j'aurais tort et lui aurait raison alors que bien sur dans le réel c'est moi qui ait raison de ne plus commander de pizzas chez lui puisque ses pizzas sont de qualité inférieure à celles de l'italien. Mais ce qui rend la situation plus pathétique encore c'est qu'il boîte et à le voir marcher dans la rue traînant la patte comme un chien malade mon sentiment de culpabilité s'accroît. Il y a des gens que l'on voudrait voir s'enrichir. Je suis sur qu'il est très sympathique, je me souviens l'avoir vu jouer avec son petit-fils, avec une grande douceur et en riant, je me souviens aussi qu'il m'offrait une canette de coca en plus de la pizza, ce que ne ferait jamais l'italien, qui est un homme bourru, un type sans aucunes manières. Je le vois à chaque fois gueuler sur ses employés, il en change à peu près tous les deux mois, mais je dois néammoins avouer que je tire un certain plaisir, coupable certes, à les voir se faire humilier. Il dégage une sorte de force brute qu'on pourrait prendre pour de l'autorité. On le sent viril, la colère, les coups de poings faciles et habité par un faux calme, l'inverse de l'arabe quoi. Et c'est peut-être à cause de ce caractére plus difficile, plus exigeant, qu'il fait de meilleures pizzas. Je ne pense pas que ce soit une question de nationalité puisqu'en matière de gastronomie, domaine plus sensible à l'horizontalisme mondialiste que n'importe quel autre, un arabe peut très bien faire une bonne pizza.
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#14
Posté 30 août 2011 - 05:17
Etienne Deuvre, complétement ivre, plongea son corps dans la chaleur du bain. Tête tournée vers le plafond, il imaginait quelque forme, de quoi divertir son esprit, la rondeur d'une fesse peut-être, mais qui s'apparentait là à une cuisse de poulet. Le téléphone sonna. Il cria "Irina ! Non, comment elle s'appelle ? Svetlana ? Svetlana ! Le téléphone !". Une femme au nom incertain décrocha au bout de la cinquième sonnerie. "Chéri c'est ton travail !". "Merde !" lança rageusement Etienne, pourtant heureux du charmant "Chéri" prononcé langoureusement avec un accent slave. Il cria "Dis-leur merde ! Plus de contrarietés !" et pensait intérieurement "Malheureux, je suis trop malheureux". Cela faisait trois mois que Monsieur Deuvre, riche avocat d'affaires, ne se rendait plus au bureau et pourtant ils s'obstinaient encore à l'appeller, indispensable qu'il était au bon fonctionnement de l'entreprise. Mais il avait comme projet de ne plus rien faire que dépenser ses économies, son héritage, l'héritage de sa femme décédée il y a trois mois, en alcool et en poules de luxe, des escort girls contactés sur internet. Il y avait des filles de l'Est avec dans les yeux comme des airs de violons, des africaines aux hanches pleines, des asiatiques aux corps graciles et aux petits seins, c'était les vietnamiennes ses préférées, quand il était bien ivre il leur demandait de s'habiller d'une longue robe blanche et il les regardait dérouler leurs longs cheveux noirs en sanglotant, cela lui rappelait son enfance passée à Hanoï, les jeunes filles qui se rendaient à l'école montées sur des vélos. Aucune ne lui faisait oublier sa femme et il s'enfermait dans des souvenirs et des considérations grotesques. Deuvre, dans son bain, entre deux rasades de whisky, se souvint des dauphins dans la baie d'Halong et il se mit à clapoter dans l'eau, faisant un rond avec sa bouche comme un poisson. Femmes, dauphins, femmes au corps de dauphin. Et des baleines ! Oui il avait vu des baleines aussi, c'était la plus belle chose qu'il ait vu, ha ! Sa femme était aussi belle qu'une baleine, plongeait avec autant de grâce dans l'océan comme dans les draps et la main de Deuvre qui glissaiit tout le long du dos lisse jusqu'à n'en plus finir, c'était une géante, il devrait peut-être commander une de ces grandes blondes du Nord, qu'il habillerait en Valkyrie, un casque avec des cornes, et des habits de fourrure, oui, tout en poussant du Wagner à fond. Deuvre s'était promis depuis la mort de sa femme de ne plus jamais faire l'amour, les filles il aimait les regarder plutôt qu'elles fassent semblant de jouir. Il avait fait installer une petite scène dans son immense appartement et il les faisait jouer des pièces de théâtre. L'amateurisme des poules rendait le spectacle charmant, comme un spectacle de fin d'année d'une classe de maternelle, elles déformaient allégrement des tragédies de Racine et Deuvre assis sur la moquette riait, applaudissait frénétiquement, restait parfois songeur un instant avant de se mettre ensuite à pleurer à chaudes larmes, au beau milieu d'une phrase, pensant à sa femme, qui aimait tant le théâtre. Il y avait un grand portrait d'elle qu'il avait faire après sa mort par un peintre reconnu, à la manière de ces beaux portraits de la Renaissance, il avait allumé en-dessous quelques bougies et aligné des cadavres de bouteille. C'était comme un de ces petits autels qu'on trouve à l'entrée des forêts japonaises et il s'endormait devant, à même la moquette. Dans ses rêves elle apparaissait toujours belle, fantomatique, devant des voiles de gaze, souriante et épanouie, dansant dans un pré au beau milieu de dolmens dressés contre le ciel. Elle semblait lui tendre la main et l'inviter à la rejoindre mais il finissait par se réveiller, chaque fois de plus en plus misérable. Deuvre avait même un jour fait répéter les filles une sorte de ballet qu'il avait imaginé sur une musique de Debussy, une sorte de danse de nymphes où lui-même jouait le rôle d'un satyre avec des dolmens en cartions sur la scène. Il essayait de la rejoindre, rejoindre l'idée de sa femme dans toutes les femmes. Deuvre dans son bain se servit un verre de Porto, c'était le verre de trop, il s'endormit et se noya dans son bain. Sa face ruisselante atteignit le paradis, un pré vert où dansait sa femme au milieu de dolmens.
L'enfant des stevensons
Dans cette forêt profonde, propriété de Lord Stevenson, des taches de sang s'écoulaient lentement le long de la rivière, comme des nénuphars pourpres, alors que des moutons buvaient tranquillement, lappaient l'eau de la source, pressés doucement sur les flancs par les têtes de petits agneaux qui cherchaient à têter. Le jeune berger responsable du troupeau, étonné, remonta la rivière plus haut, et s'attendant à trouver le cadavre d'un animal, poussa un cri d'horreur devant le corps d'un enfant. C'était un petit garçon noyé, qui devait avoir huit ans, avec des plaies provoqués par les frottements des pierres, d'où s'échappait le liquide rouge. Malgré son visage bleuit et gonflé les traits semblaient familiers et le berger fut pris d'un sentiment d'horreur, qui se décuplait de seconde en seconde, reconnut le fils aîné de Lord Stevenson, Anthony Stevenson, disparu depuis peu. Le jeune berger, complétement affolé, courut à travers champs jusqu'au village annoncer la nouvelle, criant dans la rue principale "Anthony Stevenson est mort ! Anthony est mort !". Les gens du village se tournaient vers lui, surpris, puis pris de panique, cette panique contagieuse qui les gagnaient un à un. On arrêta le jeune homme, on le questionna, mais il se bornait à répéter d'une voix de plus en plus faible, les yeux comme traînant la poussière du sol "Anthony Stevenson est mort, Anthony Stevenson est mort". On lui demandait "Où ça ? Où est-il ?", et enfin le jeune berger pointa du doigt la forêt. Les hommes du village se concertèrent quelques minutes. Six d'entre eux accompagnés du berger iraient chercher le corps, et trois autres d'entre eux iraient prévenir Lord Stevenson. Comme le chemin qui menait vers le château était deux fois plus court que celui qui mène à la forêt et que Lord Stevenson était à cheval, il arriva avant le corps dans la rue principale du village, terriblement inquiet depuis la disparition de fils, sa face noble et racé livide, il semblait tenir avec peine les rênes. Finalement les six hommes arrivèrent, l'enfant mort transporté sur une civière de grosse toile que l'on déposa aux pieds de sa monture. Le visage de Lord Stevenson se décomposa, il descendit avec peine de son cheval. Il dit "Mon enfant, mon enfant" et serra le corps du mort contre sa poitrine. Les gens du village autour de lui baissaient la tête, un cracha sur le sol balbutiant "C'est bien dommage pour notre pauvre maître". Lord Stevenson se releva le cadavre dans les bras, le déposa dans la civière, le recouvrit de son manteau, et remonta sur son cheval, deux hommes soulevèrent la civière, ils se mirent en route vers le château, Lord Stevenson devant eux. Lady Stevenson attendait dans la cour et à la vue de ce cortège sinistre elle fut prise d'un chagrin si fort qu'elle s'évanouit. On la mit au lit, tentant de la réveiller avec des sels mais elle ne se réveilla que le lendemain. Toute la nuit Lord Stevenson veilla le corps de son fils malgré l'odeur de pourriture qui s'imprégnait dans les murs, dans les tissus. On l'enterra dans le caveau familial avec tous les ancêtres en présence de Lord et Lady Stevenson. Des jours passèrent, des mois passèrent mais la douleur était toujours présente, elle prenait le coeur et y logeait comme dans une forteresse. Lord et Lady Stevenson se faisait de plus en plus mélancoliques, s'échangeaient des regards plein de tristesse, et dans les longs couloirs du château on entendait plus les bruits des jeux de l'enfant adoré et unique. Lady Stevenson ne pouvait plus avoir d'enfants, les Stevenson se trouvaient donc sans héritier. Puis, une nuit si orageuse et si violente que le vent fit s'écrouler le château sur tous les habitants, l'enfant sortit du caveau. Il ressemblait à un chérubin, ses cheveux blonds et bouclés, sa peau avait perdu sa couleur bleue et regagnée son grain, les plaies s'étaient effacées et il riait d'un rire malicieux, cristallin et pur. Il chassa du front de ses parents les fantômes et vint se déposer en fleurs, en rosée, et les trois êtres étaient enfin de nouveau réunis.
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#15
Posté 30 août 2011 - 10:22
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#16
Posté 31 août 2011 - 05:24
Forum de poésie, forum de poètes auteurs contemporains, poésie littérature underground, éditions BBB
#17
Posté 31 août 2011 - 05:31
moi je trouve qu'il manque de cul, non ? lolça fait bien comme ça non :
Forum de poésie, forum de poètes auteurs contemporains, poésie littérature underground, éditions BBB
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#18
Posté 31 août 2011 - 05:45
#19
Posté 31 août 2011 - 05:51
il y a certes cette idée de "rondeur", mais ça ne suffit pas, la publicité est ostentatoire par nature, je pense qu'il faut un "cul", n'importe lequel, pas forcément le vôtre, mais il en faut un. lolj'ai ajouté des bulles

#20
Posté 31 août 2011 - 05:58
#21
Posté 31 août 2011 - 06:58
c'est mon topic, degagez les loseurs
#22
Posté 01 septembre 2011 - 10:12
GENERAL MACHIN = ZAHRA
#23
Posté 02 septembre 2011 - 12:09
#24
Posté 05 septembre 2011 - 05:15
#25
Posté 07 septembre 2011 - 11:41
#27
Posté 10 septembre 2011 - 10:59
Je croyais le rire comme un refuge invincible, d'une innocence complète, et pouvant m'aider à rester dans la normalité, ce mot ayant de moins en moins de sens pour moi et il est possible qu'en avançant davantage au cours de mes expériences autour de la boîte noire, de plus en plus intrigantes et se liant de plus en plus à mon intérêt à expliquer l'existence et l'essence du monde, je refuse d'employer encore ce mot. Contrairement à beaucoup je suis intimement lié à ce que j'écris et je ne prends pas de liberté avec la réalité. Si j'en prends c'est pour m'aider à interpréter les visions, qui elles, restent exactes. Ce que j'ignorais donc jusqu'alors est que même dans le plaisir de rire, plus précisément dans l'extrémité du rire (le fou rire) se loge un interrupteur. J'ai été pris récemment au bout d'un fou rire, le plus long que je n'ai jamais connu, d'un effroi intense. Il semblait que l'on voulait tirer de moi tout le mal que je porte, que j'étais un agent, une porte entre deux forces qui s'opposent. Il me vint très vite à l'esprit comme un réflexe : le seul choix possible était de refuser le Mal, le Mal ne se refusant jamais rien, en retrouvant mes esprits. Après ce moment de stupeur qui fut comme si un instant (quelques secondes) je me retrouvais dans le noir le plus complet je recommençais à distinguer les êtres qui m'entourait, mais en leur faisant peut-être perdre le flou et le brouillard qu'ils entraînent en permanence avec eux, leurs gestes comme un bal de comètes s'écrasant sur le sol, leurs visages s'allongeant, cette couleur bleue qui recouvrait leurs visages comme de la peinture, cette couleur bleue qui recouvrait tout ce qui m'entourait. J'avais connu ce changement de perception lors d'une de mes premières transes et jamais depuis. Cette transe avait été provoqué par un jeu théâtral, en jouant, en improvisant, l'impression de trahir le vrai fut si forte que j'imaginais le professeur comme une sorcière, elle semblait pliée en deux et j'acquis la certitude que sa force démoniaque résidait dans son visage qu'elle cachait derrière de longs cheveux. Si le Mal peut prendre la forme d'un homme, pourquoi pas le Bien ? Mais j'étais loin de me prendre pour le Bien, plutôt comme un questionnement des deux, un questionnement, je le sens, qui a péché par orgueil et a perdu d'avance.
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#28
Posté 11 septembre 2011 - 09:30
Quel idiot vous êtes !Journal d'un idiot IV
Je croyais le rire comme un refuge invincible, d'une innocence complète, et pouvant m'aider à rester dans la normalité, ce mot ayant de moins en moins de sens pour moi et il est possible qu'en avançant davantage au cours de mes expériences autour de la boîte noire, de plus en plus intrigantes et se liant de plus en plus à mon intérêt à expliquer l'existence et l'essence du monde, je refuse d'employer encore ce mot. Contrairement à beaucoup je suis intimement lié à ce que j'écris et je ne prends pas de liberté avec la réalité. Si j'en prends c'est pour m'aider à interpréter les visions, qui elles, restent exactes. Ce que j'ignorais donc jusqu'alors est que même dans le plaisir de rire, plus précisément dans l'extrémité du rire (le fou rire) se loge un interrupteur. J'ai été pris récemment au bout d'un fou rire, le plus long que je n'ai jamais connu, d'un effroi intense. Il semblait que l'on voulait tirer de moi tout le mal que je porte, que j'étais un agent, une porte entre deux forces qui s'opposent. Il me vint très vite à l'esprit comme un réflexe : le seul choix possible était de refuser le Mal, le Mal ne se refusant jamais rien, en retrouvant mes esprits. Après ce moment de stupeur qui fut comme si un instant (quelques secondes) je me retrouvais dans le noir le plus complet je recommençais à distinguer les êtres qui m'entourait, mais en leur faisant peut-être perdre le flou et le brouillard qu'ils entraînent en permanence avec eux, leurs gestes comme un bal de comètes s'écrasant sur le sol, leurs visages s'allongeant, cette couleur bleue qui recouvrait leurs visages comme de la peinture, cette couleur bleue qui recouvrait tout ce qui m'entourait. J'avais connu ce changement de perception lors d'une de mes premières transes et jamais depuis. Cette transe avait été provoqué par un jeu théâtral, en jouant, en improvisant, l'impression de trahir le vrai fut si forte que j'imaginais le professeur comme une sorcière, elle semblait pliée en deux et j'acquis la certitude que sa force démoniaque résidait dans son visage qu'elle cachait derrière de longs cheveux. Si le Mal peut prendre la forme d'un homme, pourquoi pas le Bien ? Mais j'étais loin de me prendre pour le Bien, plutôt comme un questionnement des deux, un questionnement, je le sens, qui a péché par orgueil et a perdu d'avance.

#29
Posté 12 septembre 2011 - 10:17
#30
Posté 14 septembre 2011 - 08:08
D. Journal d'un ecrivain