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88 réponses à ce sujet

#31 LeGénéralHamilton

LeGénéralHamilton

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Posté 14 septembre 2011 - 09:16

Aventures du General (en cours)

"-Forget it, forget about it, time has already passed by. Now, time smells like burnt money. I have nothing left to say. Nothing more to say." Et il est parti entre le ciel et le sable, dans une troisième couleur. Il a refusé la gourde. Putain d'americain, m'étonnerait qu'il survive. C'est comme ca, l'aura qu'a boire sa fierté. Il s'eloignait, maintenant proche du soleil, il s'enfoncait dedans et on devait froncer les sourcils pour continuer a le voir. A trop le regarder on voyait noir. Alors, mon general, on est rentrer a la base pour vous faire ce rapport."
Le general frotte sa main a sa barbe longue de 60cm, cachant le visage d'un homme ayant un commerce intime avec la folie et la faim. Puis il dit doucement : "Ce n'etait pas un ricain, c'etait un extraterrestre. Ou un mirage. Mais la prochaine fois, prevenez-moi par radio. Curieux qu'il n'ait pas demander a me parler. J'ai lut quelque part que c'est dans leurs usages. Anyway, laissez-moi maintenant".

***

Le général, assis les deux jambes sur son bureau, machouille une fin de cigarillo en contemplant le plafond au teint jaune de son petit bureau dans cette petite gare dans cette petite ville perdue dans un petit desert. "Maintenant que j'y suis enfin, je fais quoi ? Je ne vais pas me contenter des rapports. Faut que je prenne des villes... Que je fasse la guerre... Mais j'ai pas un rond, et pas une idée. Alors ? Alors on attends." Et avec ses jambes il vire tous les bouquins sur la table "Rien a foutre." Il se lève, sort du bureau, de la gare, se met sur les rails de la seule voie, tend ses mains vers le ciel et le ciel se met a pleuvoir. Il pleut si fort qu'on ne voit plus rien.

***

Le général est dans son bain, "Putain de chaleur, je suis furieux". Il passe du savon sur les piqures de moustiques qu'il a partout sur le corps. Le contact du savon et des piqures le brule. Il a maintenant de grandes marques jaunes et rouges sur le buste. "Manquait plus que ça, merde !". Et le téléphone sonne. Le général sort dans son bain et attrape le téléphone. Une conversation s'ensuit :
"-Allo ?
-Allo c'est la mort.
-Ouais, et ?
-Où est ce que tu es ?
-Dans le désert."
Et le général de raccrocher. Des mots et du tabac sont éparpillés sur le sol, le général glisse dessus et se cogne la tête contre un coin de buffet. Le général est inconscient. La mort vient l'emporter mais le général est trop maigre, il lui glisse d'entre les mains et s'envole par la fenêtre ouverte.



***

Dehors le vent souffle fort et fait s'envoler des grains de sable obéissant à un calcul que le général ne saisit pas. Il regarde la tempête depuis son bureau, par le biais d'une petite fenêtre qui donne sur le désert. Le général se balance sur sa chaise et fume. Il ne se sent pas tranquille, pour tout dire il se sent très agité : son coeur bat vite, ses mains tremblent et il a l'impérieuse envie de faire quelque chose, là, tout de suite. Mais que faire ? Il n'y a pas de femmes à qui faire l'amour, pas d'orphelins à sauver, plus de vin à boire et le général a déja senti plusieurs fois ses aisselles. Le général fait donc la moue, et de dépit sort une petite feuille toute chiffonnée "Je vais me mettre à écrire" pense-t-il. Et il écrit une fiction, une conversation entre un grand homme et son domestique. Le grand homme s'appelle Théolionus et le domestique s'appelle Personne. Mais brusquement le général est interrompu. On frappe à sa fenêtre. Il y a un jeune homme, très beau, qui le regarde avec deux yeux bleux profonds comme l'océan. Le général ouvre la fenêtre et le jeune homme sans dire un mot se jette à son cou et l'embrasse sur les lèvres. Puis la structure du jeune homme se désolidarise en un tas de sable. "Je vais en faire un sablier" dit tout haut le général d'un ton solennel, et il récupère le petit tas.

***

Le général est assis les cuisses croisées sur un fauteuil Louis XV. Un havane entre les dents, il porte un smoking blanc Francesco Smalto avec un noeud papillon noir. Un verre de Martini russe est placé sur une petite table à côté de lui. Elena, elle, est nue. Elle se déplace à quatre pattes et vient se frotter comme un chat aux jambes du général. Elle demande :
"-Tu m'aimes ?
-Oui, bien sur que je t'aime mon châton.
-Pourquoi tu m'aimes ? Moi je t'aime mais je ne te dirais pas pourquoi !
-Je m'en fiche. Tu sais, je t'aime et c'est tout. L'amour n'a pas besoin d'explication." Et le général lèche un peu du verre de martini en regardant Elena dérouler son corps sur le parquet brillant.
"-Tu me feras l'amour même quand je serais plus vieille ?
-Oui, je le ferais même quand tu seras plus vieille. Même quand le temps aura fâné tes cheveux, déshabillé ta fraîcheur et engraisser tes cuisses.
-Tu ne manques pas de tact, dit séchement Elena.
-Tu sais poupée, les vrais hommes disent toujours la vérité. Et c'est pour ça que t'es avec moi non ? Parce que je suis un vrai homme."
Et Elena se lève et vient s'asseoir sur les genoux du général l'embrasse d'un baiser ardent en lui passant les mains dans les cheveux.


***

Elle était peut-être morte. Ou elle dormait. Le général l'observait depuis la corniche, corniche depuis laquelle il crachait abondemment un liquide jaunâtre et saumâtre. "Elle a les seins nus" pensait le général "Elle doit avoir trop chaud ou, est-ce une incitation ?". Quoi qu'il en soit, le général descendit les marches de l'escalier qui menait vers la plage. Il s'approcha lentement, le pas souple, de la jeune fille qui ne semblait pas remarquer sa présence. Puis il s'élança carrément :
"-Une cigarette ?
-Non merci, je ne fume pas répondit la jeune fille
-Moi si. Je vais fumer. Et le général s'étire. Ha ! Il fait chaud, non vous avez pas chaud ?
-Non je suis très bien, merci.
-Et pourtant vous êtes nue ?
La jeune fille, étrangère à cette fine allusion à la fameuse phrase de Copernic, se redressa complétement ses deux mains sur ses deux seins.
-Non mais vous êtes complétement fou ? Pour qui vous vous prenez ?
Le général, d'une gueulante sèche :
-Je suis le général !
-Ha, le général ! dans ce cas, allez-y.
Et le général d'y aller.



***


Le général veut parfaire son éducation. Pour cela, il fume. La fumée renvoit à une centaine d'images par secondes que le général absorbe sans pouvoir s'arrêter. Cela devient délirant et c'est un problème. Le général va mal, je répéte : le général va mal. Pourtant il continue à tout absorber : des portes de voitures qui claquent, des alphabets, des combinaisons alchimiques, de l'algèbre... Son cerveau se gonfle tellement que son crâne ne peut plus le supporter. Quand les bornes sont dépassés il n'y a plus de limites dit Balzac et c'est bien ce qui se passe pour le général car sa cervelle sort maintenant par ses oreilles, déborde sous les yeux, mange sa langue. Un médecin arrive et se met à professer que le général est allergique au savoir. On se doit d'hospitaliser le général. A l'hopital le général tombe amoureux d'une infirmière :
-Je suis le général, dit-il d'une voix chevrotante.
-Et moi la marquise de Pompadour, répond en riant l'infirmière.
-Je vous prie madame, de croire que je vous aime dit le général d'une voix déjà plus sure.
-Et moi je vous prie de croire que vous êtes gravement malade, répond plus sérieusement l'infirmière.
-Je me sens déja mieux. Puis-je monter sur vous et vous mordre la nuque ? demande le général, qui se sent vraiment déja mieux.
-Ce serait avec plaisir, mais ce geste est résérvé au médecin-chef.
-Allons, ne me forcez pas à écrire une lettre de réclamation.
-Non, je ne voudrais pas, monsieur. Montez donc sur moi.
Et le général de monter sur elle.


***

Le général rencontre sur son chemin un petit garçon et une petite fille qui jouent à se faire mal. Le général sourit doucereusement :
"-C'est très bien de se faire mal, mais faites attention à ne pas vous tuer.
-Notre général, répondent les enfants en choeur, c'est que nous sommes déja morts. Et que toi aussi tu es mort.
-Mais non, mais non, ne soyez pas si durs quant au jugement que vous portez sur vous-même et les autres. Brossez-vous bien les dents le soir, surtout. C'est la nuit que travaille les bactéries nuisibles à votre bonne santé. C'est seulement la nuit que l'on meurt, et l'on meurt dans ces labyrinthes gigantesques où l'envers de votre conscience se présente et où personne, même Dieu, ne peut plus rien pour vous. Le drame de l'homme, et c'est ce que je pense qu'a voulu dire Picasso, c'est cette solitude terrible qui s'abat sur vous, qui vous sépare de l'unité d'avant l'existence. C'est que vous devez apprendre à vous battre mes chers poussins, la plus noble façon de mourir étant de mourir épée à la main et je ne parle pas de mourir pour une cause. Les imbéciles ont des causes, les hommes ont des devoirs."
Et le général s'en va en sifflant un air inconnu sous le regard hébété des deux mioches qui se disent "Il est fou, complétement fou !". Tout de suite après avoir dit ces mots le général trébuche sur une pierre et se fend le crâne.



***

Le général entre dans un bar, s'attable et se met à fumer une cigarette. Une serveuse arrive:
-Qu'est ce que je vous sers ? ... Mais vous fumez! C'est interdit!
Le general, rusé:
- Comment ? Mais vous ne savez pas que la loi martiale a été déclarée ? Que c est la guerre? Les militaires ont désormais tous les droits !
- Ah alors excusez moi, je ne savais pas, dis la serveuse qui essuya la table le cul penché en arrière.
Le général profite de la candeur de la jeune fille pour lui pincer les fesses.
- Non mais! Je vais vous faire un procès, s' indigne t elle.
- Voyons ma petite, c'est inscrit dans la Constitution.
- Ah, je ne savais pas! Excusez moi! Qu'est ce que je vous sers ?
- Rien du tout, je m'en vais.
Et le général de s'en aller les yeux brillants.



***


Le général part à la montagne. Il s'asseoit sur un des versants et admire ces tortues immobiles, baigneurs d'azur,soldats sortis vainqueurs de la guerre du quartenaire. Près du général broutent paisiblement des vaches sous la surveillance gaie et joyeuse d'une bergère aux joues fraîches. Le général s'approche d'elle et pose brusquement ses mains sur la poitrine de la nymphe. Celle-ci s'écrie :
-Non mais!
Le général de répondre:
-Ho pardon, c'est que je vous ai pris pour une de ces idoles, une de ces représentations de la beauté et de la fertilité et j'avais si soif que je m'en allais la prier de bien vouloir me servir un verre de lait.
-Ce n'est rien, dit la bergère qui pensait le contraire.
Le général pose alors ses lèvres pourries sur la bouche de la bergère qui, d'abord surprise, fut ensuite charmée par un si chalereux et si étouffant imprévu.

***

Le général se mit à braire devant quelques photos d'un journal s'intéressant uniquement à la vie des grands de ce monde. "Ha ! Si j'avais un grand de ce monde chez moi ! Ca ferait un bon porte-manteau." et puis de manger une banane, sans avoir pris la peine de l'éplucher. Il pensait à tous les petits de ce monde avec leurs petites mains qui dépliaient le journal, qui le froissait, qui bavaient dessus avec le soin méticuleux d'un escargot perfectionniste. "Eureka ! cria-t-il, je vais boire beaucoup de soupe et moi aussi je serai grand !". Le général se mit à boire tous les matins trois bols de soupe à la banane. Une semaine plus tard il avait acquis deux mètres de plus et les petits ne pouvaient s'adresser à lui qu'en levant les yeux, ce qui lui donnait grande autorité. Deux semaines plus tard il faisait la taille du Prince de Galles et commandait des costumes italiens qu'on faisait avec grande lenteur. Trois mois plus tard il pouvait toucher la lune et dépasser en hauteur tous les plus grands des plus grands de ce monde. On ne parlait que de lui et pour cause ! On ne voyait que lui ! Un pays s'était formé dans ses chaussettes, on lui demandait conseils et informations concernant ce qu'il pouvait voir depuis tout là-haut et on fit de grands progrès en physique et en astronomie grâce à lui. Il ne se nourrissait plus de soupe à la banane mais d'éther et de comètes. La nuit la tête gigantesque du général était couronné d'étoiles et le jour plus rien ne pouvait pousser dans son ombre car elle cachait le soleil. Des milliers de courtisanes, se mettant en centuries, utilisaient moult cordes et systèmes complexes pour qu'il décharge, et il y avait telle quantité de liquide qu'il engrossait sur le moment toutes les femmes d'un continent. Les hommes commençaient à l'envier, ils enviaient surtout sa virilité hors norme, et on se décida à l'éliminer. On en vint à le séparer de ses pieds et le général tomba d'un coup dans une zone précautionneusement évacuée, et il tomba, et le bruit fut si fort qu'on eut dit qu'on abattait une forêt de chênes d'un seul coup de hache. Le corps du général se mit à pourrir si bien que sur toute la terre empestait l'odeur de son cadavre, et force colonies de mouches logeaient dans ses orifices et dans un des œufs de ces mouches renaquit le général, à taille d'homme. C'est pourquoi il est encore vivant aujourd'hui.

#32 Victorugueux

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Posté 15 septembre 2011 - 04:06

MARRE DU BARATIN.... VOS GUEULES!
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MARRE DU BARATIN.... VOS GUEULES!
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#33 LeGénéralHamilton

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Posté 15 septembre 2011 - 04:31

t'es en train de dire que ce que jecris cest du baratin ?

si jaime rarement ce que tu ecris je prends souvent la peine de te lire mais je me permetrait jamais de dire que ce que tu ecris est du baratin
(NOtes=rarement, souvent, jamais)

#34 Victorugueux

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Posté 15 septembre 2011 - 04:55

S'il n'y avait que toi
Excuse-moi je t'en veux pas
Mais tout TLP m'agace
Toujours les mêmes bavardages

#35 LeGénéralHamilton

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Posté 15 septembre 2011 - 04:58

ok its cool man



#36 malthus

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Posté 15 septembre 2011 - 07:15

moi j'aime bien ce que tu écris, mon chou, général
mais parfois tu me stresses ! un vrai con ^_^

et la modération, pas trop lourd à assumer avec ton boulot ? lol

#37 Victorugueux

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Posté 16 septembre 2011 - 04:38

Je pète pas un câble mais 99% des commentaires sont de trop

#38 LeGénéralHamilton

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Posté 17 septembre 2011 - 12:06

JE SUIS LE DIABKLE

#39 LeGénéralHamilton

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Posté 17 septembre 2011 - 12:38

LIMMENSE RIRE ABSOLU DE LINFINI

#40 Victorugueux

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Posté 18 septembre 2011 - 09:22

Toute la Poésie n'est plus dédié à la poésie
mais à la tchatche d'où 99% de baratin

#41 malthus

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Posté 18 septembre 2011 - 03:01

Toute la Poésie n'est plus dédié à la poésie
mais à la tchatche d'où 99% de baratin

Oh non ! tu vas pas commencer ? laisse ces menus travaux de critiques péteux à Seriomachin et au général, ça ne ta va pas trop, le baratin c'est bien, c'est la vie, c'est un blog non ?
et puis commenter quoi ? les deux trois textes quotidiens ? dire ques les officiels voulaient une modération, une modération de quoi ? y a plus un chat
redeviens le victor chicaneur qu'il m'arrive de bien aimer

Seriomachin ! sors de ce corps !

#42 serioscal

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    Serialismo Rigoroso

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Posté 18 septembre 2011 - 07:09

C'est rigolo cette nostalgie d'un temps qui n'a jamais existé. Une bonne entrecôte et tout ira mieux.

#43 LeGénéralHamilton

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Posté 19 septembre 2011 - 09:40

Notes pour un feu follet



Il n'a jamais voulu lui écrire de lettre après cette rupture, par peur qu'une force étrangère à sa démarche, mais toutefois en lui, prenne le pas sur ce qui doit être un adieu définitif, et que ce qui doit être clair en lui redevienne ambigu, ou prenne le mauvais ton de couleur. Mais le nom d'* se détachait chaque jour davantage de son esprit comme un mot qui se désagrégerait de ses lettres et que ces lettres retournaient au chaos de ce qui est toujours pensé avant, ça et l'espoir d'être réuni avec elle une seconde fois. Cette lettre, devenue possible, dans cette lettre qu'il ne lui enverra pas mais dont l'écriture obéissait à une nécessité intérieure, peau sur la table, il n'envisageait aucun lien d'amitié avec elle, ajoutant à la toute fin qu'il ne souhaitait plus jamais la revoir. Car il l'avait revu une fois, et cette fois-ci elle ne s'attendait pas à ce qu'il vienne, mais la douleur, si elle pouvait s'exercer de sa propre volonté et marcher avec deux pieds comme les nôtres et habiller de tristesse les hommes comme l'hiver habille la terre de neige, oui. Lorsqu'il l'avait vu cette fois, belle et habillée comme pour séduire, séduire un autre, il a alors connu une très grande souffrance. Une souffrance comme peut-être est le déchirement physique des amants selon Aristophane, où une part de l'âme commune, brisée en deux se remet à gémir et à se plaindre, comme un appel lointain, un appel d'attente, la moitié des notes d'un chant incomplet. Il y a peu il considérait que son tort avait été de ne pas avoir sut la garder, mais désormais la peine était plus légère, et chacun devait mener sa propre route. Ils auraient été deux écoulements de lave, roche pendant un bref instant. Il considéra sa lettre, deux vers de Musset tournant dans sa tête comme deux enfants sur le même cheval de bois d'un manège : "Pendant que mon esprit cherchait sa volonté, mon cœur avait la sienne et suivait la beauté". Et la Vie, toujours, attendait autre part.

#44 LeGénéralHamilton

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Posté 21 septembre 2011 - 03:39

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#45 LeGénéralHamilton

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Posté 24 septembre 2011 - 03:27

Aube et crépuscule du génie :

http://casimirkubiak...scule-du-genie/

#46 LeGénéralHamilton

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Posté 24 septembre 2011 - 09:45

Mystico-visionnaire

http://casimirkubiak...co-visionnaire/

#47 LeGénéralHamilton

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Posté 26 septembre 2011 - 03:11

La mer elle est au soleil :

http://casimirkubiak...-est-au-soleil/

#48 LeGénéralHamilton

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Posté 26 septembre 2011 - 04:21

Premier clip de la lose music :



#49 LeGénéralHamilton

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Posté 26 septembre 2011 - 09:40



2754000 chômeurs

http://casimirkubiak...54000-chomeurs/


#50 Victorugueux

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Posté 26 septembre 2011 - 09:44

là t'exagère!

#51 LeGénéralHamilton

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Posté 26 septembre 2011 - 10:15

clip 2754000 chômeurs :



#52 LeGénéralHamilton

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Posté 30 septembre 2011 - 11:00

Prière fifa 12 :

http://casimirkubiak...Priere-fifa-12/


#53 LeGénéralHamilton

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Posté 05 octobre 2011 - 10:49

‎"Un texte très ancien décerne à Nasr Eddin Hodja le titre d'"idiot complet". Il ne faut pas se méprendre : cete qualification n'est pas un blâme mais un éloge. Elle ne signifie pas que Nasr Eddin soit complètement idiot, selon l'expression usuelle, mais bien plutôt qu'il est un "idiot accompli". Comme d'autres accèdent à l'illumination, il aurait atteint le stade suprême - sublime - de l'idiotie." (...)
Jean-Louis Maunoury

#54 LeGénéralHamilton

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Posté 06 octobre 2011 - 05:05

Le chat de martine (retravaillé)


Martine habitait une maison sordide aux carreaux cassés dont elle était propriétaire et passait la majeure partie de son temps à chercher un chat imaginaire dans les rues de son petit village. Elle le cherchait parfois jusqu'à tard dans la nuit et on pouvait la voir errer, sous la maigre lumière de lampadaires, on pouvait la voir crier le nom de l'animal inexistant en ponctuant ses cris de différentes injures tirées du patois local. Sa fille, âgée d'une trentaine d'années, vivait avec elle, on avait entendu sur elle quelques rumeurs dont une laissait croire qu'elle avait fait des études, une licence d'anglais mais que, ne trouvant pas de travail ou prise d'une maladie psychique comme en témoigne dans certaines occasions son comportement, elle était retournée chez sa mère et s'était sans doute habituée à une vie paresseuse, partageant avec la vieille une petite retraite. Ses activités quotidiennes consistaient à écouter la radio et on entendait parfois, en marchant dans la rue ou depuis les maisons proches, les airs des derniers chanteurs de variété à la mode. Peut-être dansait-elle sur cette musique devant un miroir, s'imaginant princesse ou danseuse de Lady Gaga. Il est possible que quelques habitants du village sachent qui est le père, si il est mort ou bien si il a quitté le foyer espérant s'échapper d'une existence assez misérable, coincé entre ces deux femmes laides et obèses qui, toujours l'une sur l'autre, s'affrontaient lors de scènes d'hystérie haineuse, scènes dont elle faisait partager au voisinage la violence, l'aspect comique étant réservé à une catégorie de gens plus subtils. Cependant ces éruptions volcaniques finissaient en excuses, en larmes, et elles se tombaient dans les bras. La maison de Martine était placée à côté de la maison de campagne d'un parisien, un bourgeois assez aisé, qui venait "se ressourcer" dans cette commune, "pas si loin de Paris grâce au TGV", où sa femme avait de la famille. Il caressait même l'idée d'occuper lors de sa retraite le poste de conseiller municipal. C'était un homme qu'on pouvait estimer bon, instruit, conciliant, cherchant à œuvrer pour le bien collectif mais il prenait dans l'imaginaire sans cesse de plus en plus étrange de Martine et de sa fille l'aspect d'un ennemi et elles se mirent à le suspecter de lui avoir voler le chat. Une guerre secrète agita alors le village. Eclata un jour l'affaire des pneus crevés, une affaire qui fit beaucoup de bruit dans le village, les pneus du bourgeois parisien, du notaire, du maire et du médecin ayant été entaillés, les carrosseries de leurs voitures rayées, tout cela en une nuit seulement. Les gendarmes furent mis au courant et une enquête fut ouverte. Une de lutte de classe était engagée, les pouilleux suivaient Martine et sa fille, exaltés par son baffouillement mystique et ses grands discours contre les notables "Des voleurs de chat!" que tentait d'organiser le parisien, protégés par le droit. Un des jeunes de la commune, jeunesse dont le principal loisir est de faire du scooter, de se réunir au pmu et d'épouser le chômage en même temps que l'alcoolisme, cracha sur le dos d'un des fils du notaire qui se promenait à vélo. La jolie fille du médecin, une adolescente, subit des insultes alors qu'elle faisait le marché. On n'avait jamais vu tension aussi intense depuis l'installation l'année dernière d'un camp de gitans à proximité du village. Partout c'était des regards méfiants, des regards de derrière les rideaux, des silences à l'odeur de complot. Le feu remonta la mèche et fit exploser le baril de poudre social le quatorze juillet. Alors que, sur la place du village, le maire commençait son discours encensant l'union républicaine Martine, sa fille et une foule de pouilleux, déboulèrent armés de pelles, de râteaux, de fourches. Ils ligotèrent le maire ainsi que les notables. La revendication de Martine fut qu'on lui rende son chat, les notables tentèrent de lui expliquer que son chat n'avait jamais existé. Martine donna l'ordre de couper la tête du médecin et l'ordre fut exécuté. Elle demanda une deuxième fois qu'on lui rende son chat, le notaire qui tremblait de peur la supplia de le laisser vivant, qu'en échange il lui donnerait toute sa fortune. On coupa la tête du notaire. Vint le tour du maire qui il lui promit tous les chats de la planète. On lui coupa la tête. Il ne restait plus que le bourgeois de Paris qui suait à grosses gouttes. Martine le fixa, silencieuse, le fixa si intensément qu'elle vit à la place du visage du bourgeois la face d'un chat énorme, à la place de ses bras des pattes, et le corps du pauvre homme semblait couvert de fourrure. Depuis cette histoire de l'eau a coulé sous les ponts mais on peut toujours voir Martine, qu'il pleuve ou qu'il vente, promener avec sa fille son bourgeois dans les rues du village.

#55 LeGénéralHamilton

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Posté 06 octobre 2011 - 05:40

j'ai besoin d'un avis dessus, je vais lenvoyer a une revue, pas envie de me ridiculiser

#56 Victorugueux

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Posté 06 octobre 2011 - 08:09

Demande à malthus ça me rappelle ce qu'il écrit

#57 LeGénéralHamilton

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Posté 07 octobre 2011 - 05:48

tas kiffe toi ?

#58 Victorugueux

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Posté 07 octobre 2011 - 05:55

Non pas vraiment faire l'histoire d'un village avec des descriptions ce n'est pas une idée toute neuve

#59 LeGénéralHamilton

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Posté 07 octobre 2011 - 05:56

okok

#60 LeGénéralHamilton

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Posté 13 octobre 2011 - 05:54

"C'est la gloire de Dieu de cacher, c'est la gloire du roi de trouver;comme si la nature divine se plaisait a ce jeu innocent et sans malice des enfants qui se cachent dans le seul but qu'on les trouve;et comme si, par indulgence et bonte envers les hommes, elle s'etait choisi dans ce jeu l'ame humaine pour compagnon"

bacon, novum organum