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[Dad Allaoua]

Bizarre ! D’où viens-tu ?


Bizarre ! D’où viens-tu ?
Pour détester les autres,
Toi qui es resté mordu
Dans une coquille perdue

Dans l’espace infinie.
Qui es-tu ?pour piétiner
Les valeurs et les acquis
De l’autrui, toi qui es né

Sans saisir les couleurs,
Sans distinguer les langues,
Avec la même douceur
Tu voyais les touaregs,

Les blancs et les noirs,
D’Afrique, tu ne cherchais
Pas à connaître ou à voir
La couleur ou l’archet

Du musicien, seulement
Tu savourais la symphonie
D’où elle venait, sans
Se détruire par la furie,

Tu voyais avec tes sens
L’amour rayonner dans
Les yeux sans nuance,
Car tu as le même sang,

Il est rouge et n’a pas
Besoin d’apôtre pour
Circuler et donner l’éclat
Aux faces par l’amour

Qui engorge les cœurs
Des esclaves et des maîtres
Sans le rire des suborneurs
Et sans l’orchestre des êtres

Venus d’un autre monde
Distinguer les peaux
Gênant la terre ronde
De tourner et les troupeaux

De s’échauffer au soleil
Doux. Toi qui se crois
Supérieur, l’excès du fiel
Te ronge, dérobe ta joie

Et te gonfle de haine,
Pour déraciner l’amour
De ta nature humaine
Et faire vibrer le tambour

Pour chasser les oiseaux
De ce superbe paysage
Et s’affirmer en schizo,
Souffrant de l’esclavage

De la passion et du racisme.
Certes je suis un africain
Fier, quel est ton problème ?
Pour cracher ton venin

Sur tout ce qui bouge,
Tous les êtres ne font qu’un,
Ils ont du sang rouge
Et liés par le même destin.

Pourquoi agis-tu en faquin
Envers tes semblables ?
Avec ton esprit malin
Tu t‘enfouis dans le sable

Mouvant, sans comprendre
Que la vie reste courte,
Pour celui qui désire vivre
En fermant toutes les portes

Aux autres cultures, la vie
N’appartient à personne,
De tes yeux jaillit le mépris
Avec tes paroles se façonne

Un racisme patibulaire,
N’as-tu pas encore compris !
Que même pour les solitaires
Le racisme reste un délit.

Dad Allaoua