La poésie est-elle un discours ludique
Il me vient une idée hallucinante et qui est des plus bizarres
Là ce soir, il y a cinq minutes, j’écrivais un joli poème rimé
Mais par une erreur de manipulation de mon ordinateur, ça part
Et j’oublie aussitôt ce joli poème que j’ai pourtant bien aimé
Et moi ! Déjà, je me rappelle plus pourquoi ce poème était parfait
Je me rappelle vaguement qu’il y avait quelques mots biens écrits
Puis si je l’ai bien oublié maintenant sans doute était-il assez mauvais
Et il me vient à la pensée et alors pourquoi vouloir écrire de l’inédit ?
S’il me suffisait d’aligner en phrase juste quelques mots aux hasards
Dans les faits, je ne sais si je les ais vraiment choisis et c’est bizarre
Car je n’écris jamais mes mots que pour faire des rimes bien équilibrées
Il me faut que tous mes mots s’emboîtent et qu’ils soient juste calibrés
Je joue ainsi à l’écrivain poète tout comme le pourrait le faire aussi
Un cruciverbiste plutôt malin ou bien un fonctionnaire des impôts
A chaque mot il y a un valeur donnée alors je taxe en vers bien choisis
Je sens qu’il est plutôt vain d’écrire ce poème avec ces mêmes mots
En poésie nous pouvons écrire… Hélas ! c’est vraiment n’importe quoi
La seule contrainte imposée cela reste les rimes et les sens qui se donnent
Vous entendez maintenant ce qu’il y a dans ma tête et non pas ma voix
Il est des essences de la poésie qui préexistent et qui nous pardonnent
Du n’importe quoi ! Vous dis-je ! Car c’est bien terrifiant toute la poésie
Un jour j’écrirais un long discours politique ennuyeux sans aucun remord
Et vous-même vous vous direz: Est-il sérieux ou est-ce encore une fantaisie ?
Mais cela vous ne le saurez jamais car moi je serais loin ou je serais mort