Sourire tremblé
brisure du regard
les cils arborent
un nuage barbelé
reviviscence
de mon épouvante sang
Argentine crossée
dictature térébrante
corps mémoire
esprit effracté
en plein soleil
je charrie l’ombre
Posté 29 août 2013 - 10:55
Sourire tremblé
brisure du regard
les cils arborent
un nuage barbelé
reviviscence
de mon épouvante sang
Argentine crossée
dictature térébrante
corps mémoire
esprit effracté
en plein soleil
je charrie l’ombre
Posté 29 août 2013 - 05:43
Posté 30 août 2013 - 12:46
Difficile de commenter ce texte douloureux.
Me vient comme la sensation d'un "membre fantôme", rappelant son existence longtemps après une amputation.
Qui serions-nous si nous avions emprunté un autre chemin ? Je n'en sais rien, juste que l'ombre est bien là et qu'elle demeurera...
Ta remarque est juste. Ce qui est le plus douloureux c'est ce qui m'a été enlevé sans espoir de le retrouver.
Mais je chemine, vers le dire, le témoignage légal, l'apaisement et peut-être la compassion.
En effet. Cette poésie se distille goutte à goutte et impose le silence.
En écho, René Char :
"Brûlé l'enclos en quarantaine
Toi nuage passe devant.
Nuage de résistance
Nuage des cavernes
Entraîneur d'hypnose."
C'est magnifique Serioscal, merci.
Posté 30 septembre 2013 - 08:09
Poème terrible. L'expression, originale, semble à la hauteur de ton indicible, en effet.
J'aime particulièrement les deux derniers vers, très forts. Ils me rappellent les vers d'Eluard : "ma douleur comme un peu de soleil dans l'eau froide."