À bout de volonté, j’ai noué cette corde
Un bout au madrier et l’autre sur ma gorge.
Debout sur le trépied ma conviction se forge,
Du bout des pieds j’écris de mon trépas l’exorde.
Encore un court instant j’appelle à moi la vie,
Mais le chanvre est plus fort, déjà elle me quitte.
L’extrême convulsion, un nerf toujours s’agite,
Et là, la mort enfin en terre me convie.
J’entrouvre mon tombeau et tire le linceul
Sur ce corps déjà froid que je ne connais pas.
Alors ma chair noircit et je deviens repas
D’immondes vers grouillant, ici l’on est point seul !

3 réponses à ce sujet
#1
Posté 11 octobre 2013 - 06:20
- Julien Hoquet aime ceci
#2
Posté 11 octobre 2013 - 09:00
On n'est point seul... mais on n'est plus !
#3
Posté 11 octobre 2013 - 02:20
Je ne déteste pas un certain réalisme macabre...
#4
Posté 13 octobre 2013 - 02:19
On n'est point seul... mais on n'est plus !
Tout à fait, c'est le message
Je ne déteste pas un certain réalisme macabre...
Tout comme moi.
Cordialement,
Philippe
- M. de Saint-Michel aime ceci
Aussi étiqueté avec au moins un de ces mots-clés : suicide, solitude, pendu, tombeau, mort, linceul, chair
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