Aux portes de Delhi,vivent les parias,
sur le marbre poli,
glisse le safran des saris.
Quand les gongs de mystère
viennent frapper la nuit,
ils sortent du néant;
le noir cachant les manteaux de misère;
ils dorment dans les débris du monde,
dans l'ocre de poussière.
Les âcres fumées piquent la langue barbare
et les yeux fatigués de la nature avare,
qui n'a que des épines à offrir,
pour des planches de fakir.
Mais au fond d'une cour,
cernée d'ombre bleue
l'eau fraîche d'un puits
vient réjouir les cœurs
de sa claire jouvence;
et le Fort Rouge avance
protecteur mystérieux,
son aile de brique flamboyante,
imposant le silence
au dédale tumultueux
des enfers de Dante.