Chanson nue
Le vent des tropiques
Fera frissonner nos rivières jumelles,
Caressera nos isthmes et nos deltas,
Et les sables brûlants de nos doigts
Erigeront les grains de notre peau.
Les saisons mêleront sous les palmes
Leurs multiples splendeurs
Et les baisers des mers caribéennes
Empourpreront nos rivages.
Tu seras ma grève ruisselante
Dont les fleurs lunaires
Epanouissent l’écume du désir.
Nos gestes tisseront la lumière
Et comme le ciel et la mer des origines
Nous serons unis
Dans la fécondation vertigineuse des étoiles,
Pour que l’aube nous découvre
Enlacés, dans l’unique couleur de l’amour.
Denise Bernhardt