LUMINESCENCES
Si je perdais mon soleil noir
Venu errer dans les rues de Paris
Et mêler ses pas aux pas illustres
En rêvant de son destin,
Nous ne serions jamais,
Pâtes de verre
Fondues en clair-obscur,
Gerbe vivante
Mains en ogives médiévales
Corps enlacés
Tressant la nuit avec le jour,
Baisers de flammes
Dans la soie grège des matins.
Si je perdais mon soleil noir
Je deviendrais planète morte
Et mon souffle
Ne serait plus que cendre.
Denise Bernhardt
Extrait du recueil « Les Braises Noires «
Prix des Erotides 2007 (Paris )