LE TABLEAU
Le peintre est aussi nu
Immaculé que son tableau ;
Il n’a pas encore, tout en retenue
Caressé la toile de ses pinceaux,
Soumis passionnément son âme dévote
A l’expression d’une création en révolte...
Dans une belle esquisse,
Sa mine crayonne les prémices
D’une œuvre dont il est complice ;
Un dessein vif et trait léger
Pour, la toile ne pas la déchirée ;
L’artiste en maître respectueux désire l’épouser...
Avec vigueur naît le portrait
Visages aux milles attraits,
Faces tendres, douces ou émaciées dans les traits ;
Visages féminins, masculins, filles ou minets,
Le personnage se dévoile, parfait,
Vêtu ou nu, jeune ou vieux, triste ou gai...
Le peintre se soumet à sa toile ;
Ses mélanges déposent un voile
De couleur trouble sur le tissu en contre poil,
Alterne le chaud au froid sur sa toile,
Toutes ses couleurs forment la moelle
De son tableau ; le maître se dévoile...
En ombres et lumières, il rend astral,
Un corps à la beauté sculpturale,
Il explore un paysage presque banal,
Le rend subtil, magnifique grandiose ou méridional ;
Les scènes de la vie, graves ou légères, toujours spéciales ;
Le regard du maître est celui de l’apôtre dans la cathédrale
D’une passionnante foi créative abbatiale...
Georges Adrien PARADIS à Limoux le 09 novembre 2013 à 12h00