Ce jour-là, j’étais triste, mon cœur était, inexplicablement, serré d’angoisse. Lorsque je me tournai vers toi, tu me fis un sourire que je ne saurais qualifier : engageant, prometteur – aucun mot ne convient. Il y a mille sortes de sourires, sur cette Terre. Je cherche le mot juste. Le moins faux, le plus approchant, serait peut-être : « complice ». Or, nous ne nous connaissions pas. Ou peut-être nous connaissions-nous depuis toujours. C’est ce que me disait ton sourire, Isabelle.
Isabelle, Isabelle, devant l’Eternité et jusqu'à la fin des temps, tu auras toujours un sourire d’avance sur moi.
extrait d'Un Fleuve de Lumière/Nancy/1982
avec un portrait de l'auteur par Claudette Méline