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Vous me dites


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1 réponse à ce sujet

#1 michelconrad

michelconrad

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 3 510 messages

Posté 12 avril 2014 - 08:47

                                             Vous me dites que mon texte « Eloge de l’instant » manque de brièveté, de densité, et où je me dis que je suis , sans doute, incapable de le réécrire, ni même de le changer d’un mot, alors que vous êtes habillée de cuir noir et que je me dis que mon désir pour vous est comme une petite vague montante, montante (si on ne l’arrête, elle ira jusqu’où ?)...Savez-vous (je poursuis notre conversation au travers de la plume) que vous m’avez fait très plaisir et très mal ? ...Très plaisir, lorsque vous m’avez répondu que vous m ‘aimiez tel que je suis , (à la phrase symétrique que je venais de prononcer à votre égard), et très mal lorsque vous vous êtes demandé si mon attitude ne participait pas d’une sorte d’ « évitement de la réalité », ne retenant de la réalité que des bribes et refusant de la voir tout entière. Cette phrase m’a fait mal, peut-être parce qu’elle était vraie, comme une flèche qui touche sa cible.

 

                                   Maintenant que je sais que vous aimez la concision et la densité, j’hésite à ajouter un mot, une virgule...Il y a de quoi paralyser la plume qui court sur le papier, et qui y trouve, innocemment, son plaisir ! Pourtant, un mot encore pour parler de cette mèche sur votre front qui me faisait loucher et soudain – nous parlions du mot « romanesque » et nous demandions pourquoi je vous avais qualifiée ainsi – et, comme je cherchais un autre adjectif, et après que vous m’eûtes dit que « sensible » ne vous décrivait pas, vous, mais moi-même, c’est finalement l’immense capacité de fantaisie, en vous, qui vous a semblé un jugement assez juste, encore qu’arrivant trop tard par rapport à la femme que vous étiez devenue et qui m’a valu ce geste décidé d’une de vos mains, libérant votre front de la mèche qui le barrait, à mon grand soulagement...

 

                                   Nous sommes, peut-être, au bout du compte, parvenus à nous dire, aujourd’hui, que nous avions en commun une soif d’intensité et que nous crevions d’ennui, la plupart du temps, faute de cette petite étincelle – qu’on la nomme exaltation, ou de quelque autre nom -- , de cet éclair que nous voulions voir zébrer notre nuit.

 

 

 

 

extrait de Fin de Siècle/Charmes/2000



#2 Invité_Mary-Loup_*

Invité_Mary-Loup_*
  • Invité

Posté 17 juin 2014 - 11:39

Cet écrit a quelque chose de bien trop personnel, conversation entre deux personnes, je me sens de trop.






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Depuis : Vous me dites

Par michelconrad dans michelconrad' Blog, sur 12 avril 2014 - 08:48

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