Rose Noire 2050
De béton harnaché de ferrailles rouillées
La muraille lépreuse qui serpente la mer
A l’aspect d’un linceul qui veut dissimuler
Une terre brûlée par les feux de l’enfer
Dérisoire vestige des années d’opulence
Où les cœurs enchaînés de cupides servages
Ont bâti des remparts et des murs de silence
Sur d’orgiaques festins et putrides gavages
Les cœurs se sont taris, puis les sources aussi
La terre s’est craquelée et les âmes durcies
Sous les yeux malicieux d’un cynique témoin
Le soleil triomphant qui ricane t -au loin
Où sont passés les beaux rivages
Au sable blond perlé d’écume
Où sont passées les oies sauvages
Qui croisent au loin les soirs de brume
Où sont passés les Alizés
Qui font danser les champs de blé
Les doux parfums éparpillés
Des roses tendres du mois de mai
Où sont passés nos rêves bleus
Nos rires clairs d’adolescents
Les doux ébats des amoureux
Sur des tapis de fleurs des champs
Où sont passés nos idéaux
Nos folles envies de renouveau
Les plaisirs tendres et raffinés
Du don de soi en gratuité
Au bas de la muraille dans les chairs et le sang
La ronde effrénée des 4quatre assoiffés
Qui repoussent sans fin les migrants esseulés
Sous les rires gourmands des enfants de Satan
jAc