À toi, belle brune qui fut soleil et lune,
Je demande pardon d'avoir tant désiré.
Venue au bel été, ton souvenir reste une
Vénus au soir de mai.
À toi, mon tendre amour, je demande pardon
D'avoir cru trouver l'une avant notre rencontre.
Quel bonheur invécu si ce vain Cupidon
Nous avait survécu!
À vous, futurs enfants, je demande pardon
D'avoir pensé la vie sans votre mère aimer.
Un soupir a suffi pour insuffler le don
Qu'elle seule nous fit.
À tous, amours réels, passés et à venir,
Je demande pardon de n'oser oublier
Ni échecs, ni douleurs, ni riches souvenirs
Qui portent le bonheur.